L’éducation sexuelle à l’école, le nouveau miracle gouvernemental low-cost pour éradiquer les incestes et les viols des pedo sur les enfants en France

En pleine période de crises à répétition, d’inflation, de coupes budgétaires à gogo, notamment dans l’Éducation Nationale et la Santé, le gouvernement Macron a eu une nouvelle idée de communicant : l’éducation sexuelle à l’école dès le plus jeune âge.

Quelle chance de trouver des idées magiques et miraculeuse : avec quasiment zéro moyen et surtout du bénévolat, un génie est en train de faire disparaître le fléau de la pédocriminalité grâce à l’éducation sexuelle des enfants ! Dans le même temps, il éradique l’impunité générale des pédocriminels, il vide les prisons des pointeurs, diminue les dossiers des juges, il fait disparaître toutes les vidéos de pédo en ligne, il protège les enfants, notre sauveur !

Qui peut croire qu’une telle fable, l’éducation sexuelle des enfants, ne connaîtra pas de dérives ni de nouveaux traumatismes infligés à des enfants ? Combien de profs et d’intervenants ont reçu une formation d’expert en matière d’éducation sexuelle des enfants ? Avec quel moyen ? Quel budget ? Pour quelle raison éduquer des enfants à la sexualité alors que le contexte du pays est l’impunité des violeurs d’enfants, la prolifération des vidéos pédopornographiques et l’augmentation du nombre de pédo qui ne se cachent même plus ?

Le gouvernement Macron, en « éduquant » les enfants à la sexualité espère-t-il donner suffisamment de clefs aux enfants pour se protéger eux-mêmes ?

Comment peut-on créer des traumatismes chez les enfants de primaire avec des films « expliquant » les pratiques sexuelles dans le but soit-disant de les protéger contre les traumatismes des incestes ?

Une responsable d’un service jeunesse m’en a parlé après une séance de cours d’éducation sexuelle à des enfants de primaire, elle était très inquiète de ces cours et de les voir choqués, dégoutés, angoissés en venant lui parler.

Les gouvernements successifs Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron n’ont jamais eu de volonté politique de protection de l’enfance contre les prédateurs pédocriminels. Ils n’ont jamais pris en compte les travaux sérieux des experts, ni des associations. Jusqu’à présent, ils n’ont fait que créer quelques commissions, fait semblant de créer quelques lois. Mais dans les faits, aujourd’hui, ce sont 160.000 enfants victimes par an en France et l’impunité des pédocriminels et violeurs (le symbole de la protection des pédo en France en est selon moi le refus d’extradition de Polansky aux Etats-Unis pour viols sur mineur, parce que vous comprenez, il a fait des films).

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Liste des séquelles après avoir subi des viols dans l’enfance

1.Peur d’être seule dans le noir, de dormir seule. // Cauchemars (surtout de viol, de poursuite, de menace, d’être prisonnière, de sang). // Terreurs nocturnes.

2.Sensibilité en avalant et haut-le-cœur. // Répugner à avoir de l’eau sur le visage en prenant un bain ou en nageant (sensation de suffoquer).

3. Image du corps mauvaise ou déformée. // Être privée, pas en phase ou échec de prendre en compte les signaux corporels ou de prendre soin du corps. // Tricher sur la taille du corps pour éviter l’attention sexuelle. // Propreté compulsive, y compris des bains brûlants, ou bien, inattention totale à l’apparence ou à l’hygiène.

4. Somatisation, troubles liés au stress : problèmes gastro-intestinaux, troubles gynécologiques (y compris des infections vaginales spontanées) ; maux de tête ; arthrite / douleurs articulaires ; fibromyalgie ; terreurs. // Aversion envers les docteurs (surtout les gynécologues et dentistes).

5. Port de beaucoup de vêtements, même en été. // Vêtements ressemblant à des sacs. // N’ôte pas ses vêtements même quand c’est normal de le faire (en nageant, en prenant un bain, en dormant). // Demande d’une intimité extrême dans les toilettes ou la salle de bain.

6. Addictions. // Troubles alimentaires. // Abus d’alcool ou de drogue, ou abstinence totale. // Comportements compulsifs (y compris dans les affaires).

7. Auto-mutilation (se couper, se brûler, etc.) (on peut gérer la douleur physique) (c’est un mode de fonctionnement addictif). // Auto-destruction.

8. Phobies, panique, anxiété.

9. Besoin d’être invisible, parfaite, ou parfaitement mauvaise.

10. Idées suicidaires, tentatives, obsession (y compris « suicide passif »).

11. Dépression (parfois paralysante). // Pleurs apparemment sans cause. // Tristesse.

12. Problèmes avec la colère : incapacité de reconnaître, de posséder ou d’exprimer la colère // rage // peur de la rage (véritable ou imaginée) // colère constante // mauvaise cible à la colère, hostilité intense envers le genre complet ou le groupe ethnique (« race ») de l’auteur de l’abus.

13. Syndromes de Stress Post Traumatique, incluant le choc ou le renfermement en cas de crise ; l’engourdissement psychique. // Des syndromes « hystériques » : douleurs physiques, paralysie, engourdissement associés à certains souvenirs, émotions (comme la colère), ou situations (par exemple lors de relations sexuelles). // Voir aussi « Flashback » (remémorations), élément 26.

14. Contrôle rigide du processus de pensées. // Manque d’humour ou solennité extrême.

15. Pendant l’enfance, se cachait, se mettait dans des coins (comportement pour rechercher la sécurité). // En tant qu’adulte, nervosité à être regardée ou surprise. // Sentiment d’être surveillée. // Sursauts. // Hyper-vigilance.

16. Incapacité à faire confiance (faire confiance n’est pas sûr). // Confiance absolue qui se change en rage quand on est déçue. // Fait confiance sans discrimination.

17.Prend de hauts risques (« défier le destin »). // Incapacité de prendre des risques.

18. Problèmes de contrôle, de pouvoir, de territoire. // Peur de perdre le contrôle. // Comportements obsessionnels-compulsifs (tentatives de contrôler des choses qui n’ont pas d’importance, juste pour contrôler quelque chose). // Confusion pouvoir / sexe. (voir aussi numéro 27).

19. Culpabilité / honte / faible estime de soi / sentiment de n’avoir aucune valeur / haute estimation de petites faveurs de la part des autres

20. Schéma répétitif d’être une victime (se brimer soi-même après avoir été une victime des autres), en particulier sexuellement. // Pas la notion de son propre pouvoir ou droit de mettre des limites ou de dire « non ». // Schéma répétitif de relations avec des personnes plus âgées ou plus puissantes (débute à l’adolescence). // Ou bien un sens exagéré des droits. // Victime à nouveau par les autres (violence sexuelle adulte, y compris exploitation sexuelle par les patrons et les professionnels de l’« aide ».

21. Doit « produire » pour être aimée. // Sait et fait instinctivement ce dont les autres ont besoin ou désirent. // Relations = gros compromis.

22. Perturbations dans l’attachement. // Problèmes d’abandon. // Désir de relations sans séparation. // Évitement / peur de l’intimité.

23. Dissociation : amnésie de certaines périodes des jeunes années (surtout 1 à 12 ans), de certaines personnes ou de certains lieux. // Création de mondes ou d’identités imaginaires (y compris des femmes s’imaginant être des hommes, = pas victime). // Trouble de Dissociation de l’Identité (qu’on appelait Trouble de Personnalités Multiples).

24. Sentiment de porter un terrible secret. // Besoin de le dire / peur qu’il soit révélé. // Certitude que personne n’écouterait. // Est généralement réservée. // Se sent « marquée » (on peut voir un signe).

25. Se sent folle. // Se sent différente. // Se sent irréelle, et les autres réels, ou vice-versa. // Problèmes cognitifs.

26. Déni (pas de conscience de ce qui s’est passé). // Répression des souvenirs. // Faire semblant. // Minimiser (ce n’était pas si grave).

27. Problèmes sexuels : le sexe est « sale ». // Aversion d’être touchée. // Forte aversion (ou besoin) d’un acte sexuel particulier. // Se sent trahie par son propre corps. // Difficulté à intégrer sexualité et affectivité. // Confusion ou mélange de affection / sexe / domination / agression / violence. // Besoin de rechercher le pouvoir dans le domaine sexuel – qui est en fait mimé (abus sur soi-même, manipulation [principalement les femmes]). // Abus des autres [principalement les hommes]. // Séductrice compulsive ou asexuée compulsive. // Doit être agresseur sexuel, ou impossibilité de l’être. // Relations sexuelles impersonnelles, « très libres » avec des étrangers, en même temps qu’une impossibilité de relations sexuelles dans une relation intime (conflit entre le sexe et l’affection). // Prostituée, stripteaseuse, sexe symbole (Marilyn Monroe), actrice porno. // Mime des actes sexuels pour assouvir des besoins de colère ou de vengeance. // Addiction au sexe. // Évitement. // Blocage. // Pleure après l’orgasme. // Le flirt est ressenti comme une violation. // Sexualisation de toute relation significative. // Réponse érotique à l’abus ou à la colère, fantasme de domination / viol réel (qui procurent de la culpabilité et de la confusion). // Enceinte à l’adolescence. Note : l’homosexualité n’est pas une conséquence de l’inceste

28. De façon répétitive, des relations ambiguës ou intensément conflictuelles (l’abus est chose familière ; également, dans une vraie intimité, les problèmes risquent plus de ressurgir – dans des relations problématiques, l’attention est détournée du vrai problème de l’inceste). // Note : les partenaires des survivants souffrent souvent des conséquences des Syndromes Post-Inceste (surtout au niveau sexuel et des relations).

29. Évite les miroirs (relié à l’invisibilité et aux problèmes de honte et de faible estime de soi // image déformée de son visage ou de son corps // Trouble de Personnalité Dissociée).

30. Désir de changer de nom (pour se dé-associer d’avec l’auteur, ou pour prendre le contrôle est se nommant par soi-même).

31. Faible tolérance pour le bonheur. // Se retire activement / difficulté pour avoir confiance dans le bonheur (fragile).

32. Déteste faire des bruits (dans les relations sexuelles, en pleurant, en riant, ou d’autres fonctions corporelles). // Hyper-vigilance verbale (choisi ses mots avec soin). // Parle à voix basse, surtout quand on a besoin de l’entendre.

33. Vols (adulte). // Vols / met le feu (enfant).

34. Sensibilité à certaines nourritures, selon la texture (mayonnaise) ou l’aspect (hot-dog), qui rappellent au survivant l’abus ; ou des sons ou odeurs qui en rappellent l’auteur. // Aversion pour la viande, pour les aliments rouges.

35. Honnêteté compulsive ou malhonnêteté compulsive (mensonges).

  1. Hyper-vigilance en ce qui concerne l’abus des enfants ; ou incapacité de voir les abus sur les enfants ; ou évitement de toute attention ou évocation de l’abus des enfants. // Tendance à avoir des relations avec des auteurs d’inceste
  2. Troubles de la personnalité. // Maladies psychiatriques (NOTE : Le Syndrome PostInceste est souvent mal diagnostiqué et confondu avec ceux-ci)

Source : https://lemondeatraversunregard.org/2018/07/24/liste-de-consequences-de-linceste-sur-les-survivants/

De nombreuses associations et écrivains ou psychologues, victimologues ou non, dénoncent et avertissent aujourd’hui de ces phénomènes qui ne sont d’ailleurs pas l’apanage de femmes violées mais aussi de garçons abusés :
le syndrome de la bêtise, ladite nymphomanie (existant chez les enfants des deux sexes après avoir été initiés à se valoriser uniquement dans l’exploitation sexuelle), la difficulté de concentration (dite distraction chronique ou « paresse »), les phobies qui semblent « typiques de la faiblesse des femmes », les addictions au tabac, à l’alcool ou aux drogues, les états nostalgiques ou états dépressifs, la désorientation, l’incapacité de prendre des décisions, et la liste est encore longue : affections gastriques ou générales du système digestif, vertiges, évanouissements, les fameux maux de dos qui seraient toujours des excuses, comme les migraines, les états langoureux, les pleurs ou les rebellions « sans cause », les discours incohérents, l’ostracisme, le renfermement sur soi, les doutes constants, les états bipolaires ou les comportements borderline, le rejet temporaire de toute vie sexuelle, l’incapacité de s’accoupler avec une personne du sexe opposé, etc…

Source : https://tangakamanu.wordpress.com/journal-dun-survivant-clandestin-26/

Le rôle de mes parents, leurs responsabilités

La négligence peut se définir comme un manquement au devoir de satisfaire aux besoins physiques et psychologiques fondamentaux d’un enfant. Il est souvent difficile de définir et de détecter la négligence. On pourrait citer comme exemples de négligence le fait de ne pas nourrir, vêtir ou loger convenablement un enfant; d’ignorer systématiquement ses besoins et ses problèmes, ou de ne pas lui offrir une surveillance adaptée à son niveau de développement. La négligence peut avoir, sur les enfants, plus d’effets dévastateurs que d’autres formes de mauvais traitement, parce qu’elle n’est pas détectée, dans bien des cas, et qu’elle fait partie du mode d’éducation des enfants5. Association Face à l’inceste

C’est par nécessité vitale que je reprends la plume sur mon Journal de Survivante aujourd’hui. J’ai besoin de poser par écrit les questions qui persistent à propos de mes parents depuis bien longtemps, depuis l’enfance.

Après 6 ans et demi sans nouvelle de mes parents depuis 2014, j’apprends par un cadre infirmier qui m’appelle le mercredi 6 janvier 2021 que mon père vient d’être opéré de la valve aortique suite à son problème cardiaque. 1er choc. J’apprends aussi que mon père l’a informé de troubles cognitifs de la maladie d’Alzheimer de ma mère. 2e choc. Puis qu’il envisage un placement de mes deux parents au moins le temps d’une convalescence de mon père après une semaine d’hospitalisation. Je lui suggère un suivi d’une assistante sociale pour qu’ils vivent moins mal et pour que ma mère puisse voir la lumière du jour dans son appartement – j’ai appris par intermédiaire que ceux-ci ne veulent pas faire les réparations de leurs volets cassés et fermés.

Hier samedi 9 janvier, mon père signait une décharge pour rentrer chez lui. Pour quelle raison alors qu’il existe des prises en charge pour lui et ma mère ? Pas raisonnable. Cette décision va avec ce qu’ils sont.

Encore une fois, j’ai eu un infime espoir, j’ai espéré que peut-être une opération importante et la peur de mourir de mon père juste avant ou après l’opération l’aurait fait réfléchir sur ses actes, ses paroles, ses comportements, sa façon d’être, mais pas du tout, au contraire.

Puisque selon lui, il ne faut pas qu’on s’occupe de moi aujourd’hui, il serait intéressant qu’il s’en explique, de façon à savoir qu’elles peuvent bien être les raisons pour abandonner à répétition sa fille unique depuis son enfance. Comme d’habitude. Lui qui a lui-même été abandonné, été en famille d’accueil dans laquelle il portait un autre prénom et un autre nom jusque sa majorité. Il sait ce que signifie l’abandon. Il l’a vécu dans sa chair. Il reproduit son abandon avec quelques différences à sa manière.

J’aimerais comprendre pourquoi mes parents ont choisi 2 familles maltraitantes de voisins pour me garder pendant qu’ils se réfugiaient dans leur travail en partant du lundi au samedi de 7h – 7h30 à 21h – 21h30 le soir depuis la maternelle jusque la fin du collège. 1ere famille pendant la maternelle avec des maltraitances physiques et psychologiques, la 2e pendant le collège avec agressions sexuelles, viols à répétition, manipulations, pressions psychologiques, terreurs puisque j’étais témoin de violences de la part de mon agresseur sur ses enfants en bas âge. Qu’ai-je donc bien pu faire pour ça ? Je mets l’accent sur ces 2 familles car elles ont été maltraitantes mais il n’empêche que j’ai aussi été gardé par un membre de ma famille qui habitait à proximité lorsque j’étais en primaire, et j’ai été aussi gardé et surveillé chez une ancienne secrétaire pendant le lycée. Où comment déléguer son rôle de parents à toutes les périodes de l’enfance de son unique enfant…

Mes chers parents, ces 2 personnes qui m’ont fait naître, désirée par ma mère mais pas par mon père, je l’ai appris d’une conversation avec lui par téléphone car à l’époque, dans les années 2004 à 2009 j’essayais de comprendre pourquoi toute cette souffrance en thérapie analytique puis en psychanalyse.

Dans la famille du côté de ma grand-mère maternelle, personne n’approuvait le couple, encore moins le mariage de mes parents. Ma mère a refusé à ma grand-mère de venir avec elle pour l’essayage de la robe. Le mariage s’est déroulé en très petit comité, très peu d’invités, beaucoup d’évités. Pour quelle raison ?

En remontant un peu dans le temps, mais il a fallu que j’attende l’âge de 42 ans pour l’apprendre, ma mère avait un amoureux avant de rencontrer mon père. Ils étaient ensemble à 17 ans, s’embrassaient partout dans la ville. Un jour le petit copain fit savoir à ma mère qu’il en avait assez de l’attendre (de l’attendre pour quoi ? Pour vivre ensemble avec émancipation ou pour des relations sexuelles ?) et il l’a quittée. Quelques jours plus tard, il se tuait en voiture en revenant de boîte de nuit. A l’époque la majorité était à 21 ans.

A 20 ans, ma mère perdait son père, âgé de 70 ans et a dû s’occuper des obsèques. Je suppose que ma grand-mère devait être en dépression.

Ma mère rencontrait mon père à 20 ans ou 21 ans dans une auto-école, son moniteur. Mariée à 21 ans, puis une fille, moi, à 25 ans, mon père 38 ans lorsque je suis née, 12 ans de différence entre eux. J’ai appris récemment que c’est surtout ma mère qui lui avait mis le grappin dessus, que mon père n’était pas intéressé, en tout cas pas au début. Cela signifierait-il donc que ma mère l’aurait manipulé pour arriver à ses fins, dans le but de fuir la maison familiale à tout prix, mais pour quelle raison ? La mort de son petit ami ? Le fait qu’il l’ait quittée parce que mes grand-parents veillaient trop sur elle ?

Ma mère aurait-elle choisi le 1er venu et se serait mariée avec mon père par dépit suite à son traumatisme d’avoir perdu son petit ami mort dans un accident. Mon père n’était pas très intéressé par ma mère, pourtant il s’est marié avec elle. Il ne voulait pas avoir d’enfant, pourtant je suis née.

Je suis venue au monde avec dans la famille, un premier cadavre dans le placard, le petit ami précédent décédé.

Mon père désintéressé au départ mais ayant changé d’avis, ayant donc des devoirs envers sa fille unique, est-il incapable depuis le début d’assumer et de fournir à son enfant sécurité, sécurité psychologique et affective tout au long de sa vie ? Même question pour ma mère puisque je ne suis pas née de son 1er amour ? De quel arrangement s’agissait-il entre mes 2 parents pour qu’ils aient manqué de protection à mon égard pendant mon enfance et encore aujourd’hui, pour m’avoir confiée à 2 familles ignobles maltraitantes ? Qui peut croire qu’ils n’ont rien vu, rien remarqué dans mon comportement d’enfant à l’époque ?

Mes parents ont toujours fait en sorte que je me sente « le vilain petit canard », ou d’autres fois une étrangère, soit par des non dits, soit par des paroles, soit par des actes. Je me souviens d’une après-midi où ma mère, lorsque j’avais 7 ans, me giflait à répétition pendant longtemps parce que je ne répondais pas à une question en me répétant « pourquoi tu ne me réponds pas ? ». Et toi maman, pourquoi donc tu giflais-tu ta petite fille de 7 ans alors que je n’ai pas souvenir que j’ai fait de grosses bêtises pour mériter cela, même pendant toute mon enfance.

Pendant une grande partie de mon enfance et adolescence, j’ai vécu avec la peur au ventre, des angoisses, des cauchemars, des professeurs disaient de moi que j’étais une enfant « effacée », qu’on aurait pu mettre une photo sur la table d’école à ma place, que ç’aurait été la même chose… Ces professeurs n’ont pas cherché à savoir ce que cela cachait. Avec le recul, je peux dire que je ne voulais pas exister mais être effacée par peur puisque je n’étais pas protégée, c’était ma façon de me protéger moi-même.

A 14 ans, je fuguais à plusieurs centaines de km de chez moi. Que feriez-vous si votre enfant avait fugué ? Iriez-vous le chercher une fois le lieu trouvé ou lui diriez-vous de rentrer tout seul ? J’ai dû rentrer chez moi toute seule. Mon père a quand même daigné venir me chercher jusque la gare de sa petite ville.

A 16 ans, mon père me traitait de pute pour la raison suivante : j’avais été violé par mon bourreau…

A 18 ans, je faisais savoir à mon père que je voulais déposer plainte contre mon agresseur. Celui-ci me déconseilla de le faire et il a trouvé les mots pour me convaincre d’abandonner.

Le « vilain petit canard » que j’étais n’a pas beaucoup été aidé par ses parents. Mes études, tout de suite après le bac, je suis partie de chez mes parents, avec une bourse, un boulot et une chambre louée. J’ai dû faire quelques retours. La vie avec mes parents m’étaient devenue vite encore plus insupportable. J’ai travaillé pendant toutes mes études, comme je pouvais, jusqu’à ce que je n’arrive plus rien à gérer à 25 ans, hospitalisée et sortie du déni des crimes sexuels que j’avais subis.

Cette période de multiples hospitalisations sur environ 4 ans, j’ai vu mes parents acheter le studio que je louais et j’ai dû continuer de payer un loyer, le même, en passant par agence. Ce qui signifie que j’ai payé une partie de leur appartement acheté. Comme j’étais en très mauvais état avec forte dépression réactionnelle et anxiétés, je n’étais pas souvent en capacité de faire mes propres courses ni me faire à manger. Mes parents ne m’offraient pas le gîte et le couvert, je devais payer mes repas qui étaient écrits par mon père sur un calendrier en carton dans leur « chambre d’ami » qui n’était rien d’autre qu’une pièce en bazars et sale – déjà à l’époque. Le prix à payer était de 3€ par repas que je devais payer en fin de mois. J’avais de très maigres revenus.

Vers 2003 – 2004, je ne supportais plus cet appartement, ni la proximité malsaine de mes parents qui me faisaient payer alors je squattais un lieu à l’autre bout de la région pendant des mois, le temps de trouver autre chose et de me reconstruire un peu pour retrouver des forces. J’étais en pleine procédure judiciaire contre mon bourreau pédocriminel et thérapies analytiques, extrêmement difficiles à vivre bien que nécessaires pour moi. Mes parents n’ont pas trouvé mieux que de m’abandonner pendant 5 ans jusqu’au 1er procès en 2009. Malgré les non dits, je crois qu’ils n’avaient pas apprécié que je parte, ni la thérapie familiale, ni les lettres officielles d’une assistante sociale d’hôpital pour me protéger, ni d’autres choses probablement. Ils ont estimé ne pas être d’accord donc ils étaient en conflit. Il ne fallait plus qu’ils me côtoient ni qu’ils prennent de mes nouvelles ni qu’ils donnent signe de vie. J’étais devenue pire que le vilain petit canard… pourtant, je n’ai pas été toxico, ni voleuse, ni délinquante, ni criminelle. J’étais une survivante de crimes… J’étais bannie de mes parents et de ma famille élargie.

En 2009, premier procès aux assises contre mon agresseur où nous nous retrouvons tous, mes amis, mes soutiens, mes parents convoqués, mon bourreau aussi avec sa famille et ex famille.

La présidente du tribunal avait hésité à poursuivre mes parents pour négligence envers enfants. Elle ne l’a pas fait et je pense comprendre ses raisons. Cela m’avait permis de « pardonner » à mes parents, cela leur avait permis à eux de tenter de se racheter, une seconde chance pour réparer. Quel choc quelques mois après lorsque je les ai entendu s’exprimer : ce n’était pas leur faute, ils n’avaient rien fait, ce n’était pas juste, on les culpabilisait à tort. Ils ont eu le même discours jusque 2014 lorsque je les ai côtoyés et même aidés pour diverses tâches. Leur discours aujourd’hui n’a pas changé. Je suis pour eux, la fille trop compliquée : « c’est toujours compliquée avec elle ». Même après plus de 6 ans sans se voir ni se lire ni s’entendre. Souffrir encore par leur absence, leur déni, leur rejet, leurs dysfonctionnements. A chaque fois qu’ils réapparaissent, comme ces derniers jours par intermédiaire médical, c’est choc sur choc, une souffrance supplémentaire à gérer, à lutter pour ne pas replonger ni risquer une autre hospitalisation ni des médicaments pour atténuer les douleurs psychiques et physiques, lutter contre des symptômes réactionnels envahissants… La conclusion restent toujours la même malheureusement : je souffre mais je souffre moins sans eux qu’avec eux.

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Amnésie, divine amnésie

Mon amnésie partielle…

C’est un épisode de stress intense il y a quelques jours qui a fait ressurgir des angoisses et l’apparition d’une bribe de souvenir lorsque j’étais chez mon agresseur à 15 ans. Lorsqu’un souvenir précis est sur le point de revenir, avec des images, on ne se sent pas « dans son assiette », pas dans un état habituel. J’avais l’impression de tourner en rond chez moi, j’avais envie de pleurer sans y arriver, je ne savais pas ce qui se passait exactement et je cherchais à comprendre. Puis pendant le dîner une angoisse s’est vite transformée en début d’attaque de panique que j’ai réussie à identifier comme telle, et pu calmer avec un anxiolytique. Je communique par sms pour prévenir un ami, qui me demande si je sais pourquoi cette angoisse est apparue. J’ai répondu intérieurement : « oui, la lune ! ». [La nuit précédente c’était la pleine lune, je l’ai observée, j’avais remarqué comment elle éclairait la pièce de ma cuisine avec son rayon de lune.] C’est à ce moment précis que j’ai vu – comme si j’y étais encore : j’étais dans la chambre de mon agresseur qui dormait à côté de moi dans son lit, je ne pouvais pas dormir – comment le pourrais-je – et c’était une nuit éclairée par la pleine lune. Je n’ai pas pu fermer l’œil de la nuit. Sa fille ainée dormait dans sa chambre à l’étage du dessus de la maison, chambre dans laquelle j’aurais dû dormir cette nuit là puisque nous la partagions. Il me semble que ça devait être la première fois que je restais dans la chambre d’un homme toute une nuit, ce que je souhaite à aucun enfant, aucun-e adolescent-e. Ce marquage terrible m’empêche de pouvoir dormir la nuit, en particulier lorsque je suis chez moi, très souvent lorsque je suis ailleurs.

Suite à ce souvenir revenu, moi et mon agresseur dans sa chambre, je me suis vue visiter le rez-de-chaussée de sa maison.

Inutile de préciser que cet épisode m’a beaucoup perturbée, m’a fait pleurer, peur et fait revenir quelques séquelles qui avaient presque complètement disparu, en tout cas, étaient suffisamment atténués depuis quelques mois.

Le retour d’un souvenir, d’une image a toujours été très douloureux, aussi bien psychiquement que physiquement à la tête et au corps, à des endroits précis et différents.

[Je constate ce soir en écrivant, que je n’ai pas accès aux souvenirs exacts avec les images de la chambre de la fille ainée, ni la chambre du fils, c’est extrêmement flou, ni aucun élément de ce qui s’est passé avant, comment, ce que mon agresseur m’a dit pour que je dorme dans sa chambre avec lui ce soir là, mais il me semble – sans pourtant en être sûre – que ce soir là il n’a pas abusé de moi. Pourtant, en y réfléchissant,  ce ne serait pas logique qu’il me fasse dormir avec lui sans qu’il ne m’ait rien fait subir]

Wikipedia :

Amnésie

L’amnésie (du grec Ἀμνησία) est une perte partielle ou totale de la mémoire. État pathologique permanent ou transitoire, congénital ou acquis, il peut être d’origine organique (résultant de lésions cérébrales comme une tumeur, le syndrome de Korsakoff, un traumatisme crânien, un épisode anoxique ou ischémique, une maladie neurologique, l’absorption de certains produits ou médicaments type drogues de soumission), fonctionnel (troubles psychologiques comme le stress post-traumatique, une maladie psychiatrique) ou considéré en psychanalyse comme un mécanisme de défense contre l’anxiété ou contre l’angoisse de souvenirs douloureux.

La neuropsychologie étudie les cas de ces lésions au cerveau et les conséquences qui en découlent sur la mémoire : perte de certaines capacités, alors que d’autres restent intactes.

  • Amnésie antérograde (= amnésie de fixation) : l’amnésie antérograde porte sur les faits postérieurs à l’accident ou à la maladie qui l’a provoquée. Le sujet est dans l’incapacité de former de nouveaux souvenirs, il oublie les événements au fur et à mesure de leur déroulement. La situation est comparable à un ordinateur dont le disque dur est capable de lire toutes les données qu’il contient mais dont le mécanisme d’écriture défectueux empêche tout nouvel enregistrement d’information. Du latin anterior, placé avant. Antonyme : amnésie rétrograde, qui correspond à la perte du souvenir des événements qui ont précédé le traumatisme.
  • Amnésie rétrograde (= amnésie d’évocation) : déficit du rappel d’informations acquises avant l’épisode pathologique. Contrairement à ce qu’en laisse suggérer le cinéma, elle n’est jamais totale (la période couverte peut-être plus ou moins longue). Dans le cas de démences, une amnésie progressive s’installe en suivant un gradient de Ribot : les souvenirs les plus anciens sont généralement les mieux conservés (voir Loi de Ribot).

Two nice graffiti made by a prisoner on a butt...

Two nice graffiti made by a prisoner on a buttress of the Fontevraud Abbey, then inside the prison. A rich man, perhaps as rich as the prisoner wanted to be, and a pansy, the prisoner’s companion (pensée, in French, for pansy or thoughts). Fontrevraud-l’Abbaye, Maine-et-Loire, France. (Photo credit: Wikipedia)

(*) Amnésie, divine amnésie est tiré d’une chanson de Lou Saintagne

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Mon enfance

Je suis née à Senlis dans l’Oise dans un petit hôpital dont la maternité se trouvait juste à côté du lieu de résidence de mes parents : la Résidence Brichebay.

Nous avons vécu à cet endroit durant mes 2 premières années. Je n’ai pas de souvenir mais je crois instinctivement que c’était plutôt 2 belles années. Ensuite mes parents ont acheté un appartement à Villiers-le-Bel dans le Val d’Oise en 1977. Je suis allée à la maternelle de l’école Emile Zola, puis en primaire.

Déjà à cette époque, il y a eu un épisode traumatique très important. D’ailleurs le souvenir m’est encore revenu en mémoire récemment avec une forte crise d’angoisse au point d’avoir l’impression de revivre le trauma.

A l’époque de la maternelle, mes parents m’avaient confiée à une nourrisse, madame A. qui habitait dans le même immeuble que mes parents. Depuis bébé, j’avais un problème : je mangeais très peu et mes parents essayaient de ruser pour me faire manger. Sans violence. Chez ma nourrice, je n’était pas traitée de la même façon. En effet, pour m’obliger à manger, elle me faisait peur avec un espèce de fouet, je me forçais donc à tout manger, sans plaisir et sans broncher, jusqu’à ce que je vomisse tout mon repas dans l’assiette. Mais si encore cela s’arrêtait là… Cette nourrice avait décidé de me faire manger tout ce que j’avais vomi dans mon assiette !

Je ne sais pas exactement combien de fois cela s’est répété ni pendant combien de temps cela a duré. Peut-être 2 ans, le temps de la maternelle ?

Ensuite, à l’âge du primaire, mes parents ont décidé de me confier à la garde de la grand-mère, Mamie, née en 1912. Cela a duré du CP au CM2 donc pendant 5 ans. J’allais à l’école à 8h30, cours du matin jusqu’à 11h30, je déjeunais à la cantine, cours de l’après-midi de 13h30 à 16h30, puis j’allais directement chez ma grand-mère chez qui je restais, jusqu’à l’arrivée de mes parents de leur travail, en général à 21h30. J’avais des résultats très satisfaisants et j’étais souvent parmi les 3 meilleurs élèves.

Une fois chez ma grand-mère où j’étais la seule enfant, je devais bien sûr faire mes devoirs, puis je jouais de temps à temps avec elle, le plus souvent toute seule, aux petites voitures, à l’élastique, je m’occupais des plantes, je regardais les autres enfants du quartier jouer dehors. Parfois je me risquais à lui demander l’autorisation de sortir pour aller jouer, mais je n’ai jamais pu.

Cette période reste dans ma mémoire comme une période globale assez grise avec quelques rayons de soleil de temps en temps. Pas de traumatisme mais ce n’était pas super joyeux non plus.

Emile Zola à six ans, 1846

Emile Zola à six ans, 1846 (Photo credit: Wikipedia)


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