La France Pedoland 2023 : les juges s’en foutent

Des enfants violé-e-s à Toulon, en série, les juges ne réagissent même plus : vidéo d’un avocat qui n’en peut plus



Le président de la république France Pédoland et son gouvernement ne protègent pas les enfants de notre pays depuis des décennies. Pourquoi le feraient-ils après tout puisque les enfants ne votent pas, n'ont pas de fortune personnelle ni de pouvoir, ils ne se rebellent pas, ne descendent pas dans la rue pour manifester, ne cassent rien, ne se révoltent pas, ne militent pas, donc les élus s'en foutent, comme les juges des tribunaux lesquels de toute façon n'ont pas les moyens humains et financiers pour traiter sérieusement les "affaires" de pédocriminalité...

Les 10 ans du blog

Quelles avancées depuis ma 1ere plainte classée sans suite ? Depuis le non-lieu ? Depuis le 1er procès ? Le 2e ? Depuis l’ouverture de ce blog en 2013 ?

Malheureusement, nous partons de si loin, que le moindre petit progrès ou le moindre espoir d’une avancée majeure donne un quasi espoir, une impression de presque déjà victoire, d’un pas de géant, alors que des propositions de Loi deviennent vraiment n’importe quoi et finissent par donner envie de jeter des pop-corn sur son écran, voire pire.

Non seulement aucune avancée probante, vraiment marquante pour la protection de l’enfance, pour les enfants victimes de pédocriminalité d’aujourd’hui mais rien en matière d’imprescriptibilité, rien pour les adultes non plus anciennes victimes, rien pour les parents protecteurs et rien non plus pour la diminution des féminicides. Les gouvernements se succèdent, les rdv ratés aussi en matière de protection des victimes aussi bien enfants que femmes.

Ce qui a progressé, c’est la libération de la parole des victimes. Et les résistances en haut lieu semblent se fissurer.

A suivre…

Licence Creative Commons

Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 2.0 France.

Retraite à 64 ans à 629€/mois en France pour les survivant-e-s de pédocriminels ?

J’ai fait un cauchemar la nuit dernière, que nous allions tous être obligés de prendre notre retraite à 64 ans, tous, y compris les travailleurs avec emplois à pénibilités, y compris les personnes plus fragiles, et nous les + de 10 millions de survivants de viols dans l’enfance. Je me suis vue dans ce cauchemar faire une simulation sur un site internet de calcul de retraite où je toucherais 629€ net de retraite à 64 ans ! Mais non, heureusement, c’était juste un cauchemar.

La promesse au réveil d’une vie meilleure et d’une prise en compte de toutes les victimes de viol avec un Président qui a compris, un gouvernement qui prend à bras le corps toutes les actions à mener pour prendre en compte durant toute leur vie toutes les victimes, avec des formations spécifiques dans toutes les institutions afin d’éradiquer définitivement toutes les maltraitances institutionnelles, avec des prises en charge spécifiques sur tout le territoire avec des moyens humains, financiers et matériel dans tous les corps de métier, une interdiction de l’industrie pédopornographique, une refonte de la justice, des condamnations des pédocriminels passant de 1 à 99%…

J’ai même rêvé que le Garde des Sceaux était en prison avec la 1ère Dame qui n’en est pas une (je parle uniquement du « statut » de 1ere dame qui n’a rien de légal), que le Président était sorti du déni en déclenchant des enquêtes et des jugements dans les tribunaux…

Revenons à la réalité dans notre pays la France surnommée « Pédoland ». Et avec raison.

2023. L’inflation. La guerre en Ukraine qui nous emmène vers une 3e guerre mondiale. Le détricotage de tous nos droits les uns après les autres. Les prix de l’énergie qui flambent. Et toujours rien pour protéger les enfants, ni les parents protecteurs des enfants victimes, rien non plus pour les victimes depuis l’enfance, rien à l’âge adulte non plus. Non, il faut survivre, continuer de survivre comme on peut, essayer d’éviter que les institutions nous volent notre argent, se battre pour essayer de le récupérer, essayer de garder des forces pour continuer de se battre, pour survivre avec ces putains de séquelles. Toute la vie. Et avec ces connards et ces connasses payés par nos/vos impôts au gouvernement, nous ne sommes vraiment pas aidés.

L’avenir s’annonce difficile, je préfèrerais me réveiller en me disant que tout cela n’était qu’un cauchemar. Mais la réalité est la suivante, en France, nous sommes gouvernés par des pervers qui ne veulent pas protéger les enfants, ni les victimes survivantes de pédocriminels.

Aujourd’hui j’ai trouvé la force de regarder le film documentaire de Karl Zéro « 1 sur 5 » que je recommande de voir pour celles et ceux qui ne l’auraient pas déjà vu : https://youtu.be/m2BcLFbu5IA

Il y a des jours où c’est assez dur de se dire qu’on aura jamais une vie « normale », pas de vie de famille, toujours en mode « survie » depuis l’enfance – survivre psychiquement et financièrement – que l’on vit dans un pays anxiogène créant les conditions parfaites pour vivre dans l’angoisse du lendemain, entre l’inflation, les violences et la guerre. Un avenir de pauvreté, de suicides, d’enfants qui souffrent et de vieux obligés de travailler pendant leur retraite jusqu’à la mort. Quelle est donc la vision du monde de nos « élus » pour nous détruire à ce point ?

Karl Zéro a raison : il nous faut un #MetooEnfants dans notre France Pédoland et en Europe. Il nous faut prendre le pouvoir à la place des incapables et des pervers, virer ceux à l’origine du mal et leur demander des comptes avec un Tribunal Populaire pour haute trahison, complicité de crimes sur mineurs.

Nous sommes des survivants

1 sur 5

#MetooEnfants

Licence Creative Commons

Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 2.0 France.

Effacer l’histoire de la famille jusqu’au cimetière

Depuis un an, un cousin, une cousine et moi-même sommes impuissants face à la volonté de mon cher père, cet anti-héros, de liquider une partie de la famille du cimetière.

Mais comment y arrive-t-il ? Et comment peut-il se regarder dans la glace en ayant si peu de respect pour les morts, si peu de respect aussi pour les descendants de cette partie de la famille qui n’est pas la sienne.

Je m’explique.

Ma grand-mère a été enterrée avec mon grand-père et le jeune frère de celui-ci. Ma mère est la descendante, elle a le droit de décision de renouveler ou pas la concession de la tombe familiale pour la somme de 400€ pour 30 ans ou 200€ pour 15 ans. La volonté de ma mère est de renouveler la concession pour 15 ans. Elle a plusieurs fois préparé le chèque depuis un an. Ce chèque n’est jamais arrivé car il n’a jamais été posté, mon père s’y opposant. Mais de quel droit puisqu’il s’agit de la famille du côté de ma mère ?

Mon père, lui qui n’a pas eu de famille, abandonné par sa mère à la naissance sous X, de père inconnu, ne sait pas au fond, ce que signifie être un descendant d’une famille. Mais est-ce une raison de ne pas respecter la volonté de ma mère, souffrante et devenue dépendante de surcroît ?

Une question d’argent ? Non, un héritage récent leur permettrait aisément de régler une telle facture.

Alors quelle motivation pour effacer l’histoire de ma famille et non la sienne ? S’agirait-il d’une projection de son propre abandon ? Le fait qu’il ait été sans famille ? Qu’il ait été un mari de second choix suite au décès brutal de l’amoureux de jeunesse de ma mère ? Ou parce que la famille de ma mère n’avait pas approuvé leur mariage. Pourtant ma grand-mère et ma tante l’ont bien aidé à une époque difficile.

Quels sont nos droits face à une telle situation ? A priori, seule le descendant a le droit de choisir de renouveler la concession. Si mon père a obtenu la tutelle pour ma mère, c’est donc lui qui en a le droit, au détriment des descendants de ma grand-mère et de mon grand-père. Le droit français avait-il prévu ce cas de figure ?

Licence Creative Commons

Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 2.0 France.

Le prénom : un prétexte pour sadiser les survivants de pédocriminalité à l’âge adulte dans le monde professionnel par les gens de pouvoir d’entreprise

« Un pseudonyme est un nom d’emprunt adopté par une (ou plusieurs1) personne(s) pour exercer une activité sous un autre nom que celui de son identité officielle.

Il se distingue du surnom en ceci qu’il est choisi par la personne qui le porte au lieu de lui être attribué par un tiers2. Son usage est fréquent dans certains milieux, tels que le milieu artistique : auteurs, acteurs, etc., ou scientifique : groupe d’auteurs (Bourbaki), confidentialité (Student), etc.

L’usage du pseudonyme peut avoir plusieurs motivations : substitution à un nom jugé imprononçable, trop marqué ethniquement ou « peu glamour », protection de l’identité réelle, motivation artistique, etc.

Un mode assez courant de formation de pseudonymes est d’utiliser une anagramme de son nom réel (certaines œuvres de François Rabelais sont parues sous le pseudonyme d’Alcofribas Nasier). » Wikipedia

Mon prénom a été choisi le jour de ma naissance par ma mère. Au départ, je devais porter un autre prénom. Mes 2 parents m’ayant confié à des agresseurs (d’abord en maternelle une famille violente, puis en 6e au collège à mon bourreau), il m’est devenu difficile de supporter ce prénom qui était prononcé par mes parents et mes agresseurs. J’ai donc depuis l’âge de 17 ans utilisé un autre prénom, au départ sans avoir conscience de ce besoin vital de ne plus entendre ce prénom qui a été susurré à mon oreille par des agresseurs par violences physiques puis par violences sexuelles, y compris par mes propres parents puisqu’ils sont à l’origine du mal. Mon identité a été sali, souillée un bon nombre de fois dans l’enfance mais aussi par le président du tribunal de Nanterre lors du procès en appel : plusieurs fois ce sinistre personnage m’ayant appelée publiquement en cours de procès par mon prénom et le nom de mon agresseur ! Ce prénom je ne l’ai pas choisi et je n’ai pas choisi d’être souillée physiquement ni moralement.

J’ai choisi un autre prénom pour quelques raisons évidentes. Ce blog est anonyme et ce n’est pas pour rien ! Le risque existe d’être retrouvée par mon bourreau ou ses proches et qui c’est ce qui peut passer par leur tête. Les criminels ou des proches de criminels peuvent très bien passer à des actes de vengeance, de représailles, d’intimidations, d’actes délictueux ou même criminels. Mon agresseur ayant déjà déposé plainte contre moi, n’ayant pas obtenu une condamnation contre moi, pour moi le risque existe et il est important pour moi évidement de diminuer ce risque de représailles et de pouvoir vivre un minimum de tranquillité – malgré le fait que mon bourreau n’ait pas fait ses années de prison suite à son acquittement !

Aujourd’hui, je dois faire face à une forme de sadisme – un classique du genre me direz-vous – dans le monde professionnel ayant un nouveau partenariat – malheureusement contractuel (on vous dit que vous être libre mais vous devez accepter les termes de leur contrat !) mais je n’imaginais pas au début que mon prénom serait un prétexte pour cette entreprise pour asseoir leur pouvoir d’ubérisation pour me faire rentrer dans le rang, me mettre au pas. Dans ce contrat, je suis à la fois libre et indépendante, mais aussi enchaînée au non choix de mon prénom ni du nom d’ailleurs. Il y a la Loi et il y a surtout le contrat auquel il faut se référer. Soit. Mais la Loi et le contrat signé n’autorisent pas tout non plus dans le partenariat envers et contre le travailleur : la pression psychologique, la maltraitance, le mépris, le rabaissement, le bourrage de crâne, l’infantilisation, le jugement superficiel, le lien de subordination…

« les gens comme vous »

« c’est comme si moi je choisissais de m’appeler Angelina Joly pour travailler au bureau »

« vous ne voulez pas comprendre »

« vous ne respectez pas la loi »

« si vous ne nous envoyez pas ce certificat avant 5 jours, nous romprons le contrat avec vous »

Photo de Markus Winkler sur Pexels.com

Bien sûr avant de signer ce fameux contrat, je leur ai demandé l’autorisation d’utiliser un autre prénom pour la communication. Ils ont accepté et j’ai signé le contrat car pour moi, il était hors de question de toute façon d’utiliser mon prénom d’origine apparaissant sur mes papiers d’identité. Si cette entreprise et d’autres avaient refusé, soit j’aurais refusé tout simplement de m’engager dans n’importe quel partenariat de ce type, soit je me serais organisé autrement en amont afin de pouvoir utiliser ce prénom que j’ai choisi depuis longtemps. Ils viennent de s’apercevoir de leur « erreur » d’avoir accepté l’usage d’un autre prénom… J’ai des doutes sur leur « erreur » sachant qu’une entreprise développée nationalement calcule tout !

Ayant été violentée par téléphone par cette entreprise, laquelle n’en laissera sûrement aucune trace officielle, j’ai donc décidé d’engager une procédure judiciaire afin que plus personne – personnes physiques ou morales – ne puisse user de son pouvoir malsain et sadique avec mon prénom originel qui m’empêche d’avancer et de m’épanouir dans ma vie professionnelle, qui me rappelle sans cesse l’horreur ne serait-ce que dans toute démarche administrative déclenchant encore aujourd’hui de fortes angoisses et des attaques de panique dans les locaux des administrations telles que tribunaux (même si ce n’est pas pour moi), impôts et d’autres organismes officiels, dès qu’il y a un lien avec mon identité, mes papiers d’identité… Parce que oui, le viol peut aussi saccager l’identité, le viol – ou les viols multiples subis dans mon enfance – étant un meurtre psychique, il est évident que cela tue aussi l’identité…

« En droit, l’usage d’un pseudonyme est couramment admis, il se constitue du nom de l’intéressé suivi du préfixe « dit » avant le pseudonyme choisi. La mention du pseudonyme sur la carte d’identité en France est une tolérance de l’administration, elle n’est pas systématiquement accordée. Il est également possible d’ouvrir un compte bancaire sous son pseudonyme, elle reste toutefois à la libre appréciation suivant les différentes administrations. Pour obtenir la mention sur les papiers d’identité, il faudra pour cela obtenir un acte de notoriété confirmant votre pseudonyme choisi, réalisé en étude notariale ou bien également en déposant une requête prouvant l’usage « constant et ininterrompu et dénué de toute équivoque » de ce pseudonyme auprès du juge du Tribunal d’Instance du lieu de résidence qui délivrera un acte de notoriété.

L’usage du pseudonyme est même parfois expressément autorisé, comme en droit d’auteur : le code de la propriété intellectuelle organise les droits de l’auteur qui publie sous pseudonyme.

Certaines professions ne peuvent pas exercer sous couverture d’un pseudonyme comme les médecins, les dentistes et les sages-femmes, sous peine de 4 500 € d’amende. Et concernant les architectes, ils peuvent exercer sous pseudonyme, à la seule condition qu’ils soient inscrits au tableau de l’ordre des architectes sous ce pseudonyme avec en leurs possessions un acte de notoriété.

L’appréciation du pseudonyme est laissée à l’administration préfectorale ou communale et un pseudonyme n’est pas transmissible à sa descendance ni à son conjoint. » Wikipedia

Je me suis donc rapprochée de plusieurs notaires. Le premier me répond : « Les notaires n’ont pas compétence pour réaliser la modification que vous souhaitez. A mon sens, il y a lieu de se rapprocher d’un avocat pour faire une requête au judiciaire (juge ou procureur). » J’en conclus donc suite à quelques recherches y compris Wikipedia que soit ce notaire ne sait pas qu’il peut le faire, soit il ne veut pas, soit les sites d’information sur le droit écrivent n’importe quoi.

Prochaine étape dans mon parcours de survivante combattante : remplir un dossier de demande d’aide juridictionnelle, et commencer cette démarche impérieuse de changer de prénom officiellement. J’aviserai en temps utile concernant la dite entreprise avec laquelle j’ai signé un partenariat mais il va de soit qu’il est devenu impossible pour moi de leur accorder la même confiance qu’au début.

La plus belle revanche est d’être plus forte que celles et ceux qui utilisent leur bassesse pour vous sadiser. Il y a souvent une solution à trouver pour pouvoir rebondir et s’en sortir encore plus fort qu’avant. Le chemin est long, semé d’embuches, d’angoisses et de déprimes, mais il y a toujours une personne, une idée, une lumière quelque part pour s’en sortir et moins souffrir. Tout n’est pas perdu ! Je me concentre sur ce qui est bon à prendre dans cette vie de contraintes en sachant qu’il y a des jours où cela ne fonctionne pas. Les sadiques me mettent parfois un genou à terre, je souffle, je me relève et j’avance.

Licence Creative Commons

Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 2.0 France.

Le rôle de mes parents, leurs responsabilités

La négligence peut se définir comme un manquement au devoir de satisfaire aux besoins physiques et psychologiques fondamentaux d’un enfant. Il est souvent difficile de définir et de détecter la négligence. On pourrait citer comme exemples de négligence le fait de ne pas nourrir, vêtir ou loger convenablement un enfant; d’ignorer systématiquement ses besoins et ses problèmes, ou de ne pas lui offrir une surveillance adaptée à son niveau de développement. La négligence peut avoir, sur les enfants, plus d’effets dévastateurs que d’autres formes de mauvais traitement, parce qu’elle n’est pas détectée, dans bien des cas, et qu’elle fait partie du mode d’éducation des enfants5. Association Face à l’inceste

C’est par nécessité vitale que je reprends la plume sur mon Journal de Survivante aujourd’hui. J’ai besoin de poser par écrit les questions qui persistent à propos de mes parents depuis bien longtemps, depuis l’enfance.

Après 6 ans et demi sans nouvelle de mes parents depuis 2014, j’apprends par un cadre infirmier qui m’appelle le mercredi 6 janvier 2021 que mon père vient d’être opéré de la valve aortique suite à son problème cardiaque. 1er choc. J’apprends aussi que mon père l’a informé de troubles cognitifs de la maladie d’Alzheimer de ma mère. 2e choc. Puis qu’il envisage un placement de mes deux parents au moins le temps d’une convalescence de mon père après une semaine d’hospitalisation. Je lui suggère un suivi d’une assistante sociale pour qu’ils vivent moins mal et pour que ma mère puisse voir la lumière du jour dans son appartement – j’ai appris par intermédiaire que ceux-ci ne veulent pas faire les réparations de leurs volets cassés et fermés.

Hier samedi 9 janvier, mon père signait une décharge pour rentrer chez lui. Pour quelle raison alors qu’il existe des prises en charge pour lui et ma mère ? Pas raisonnable. Cette décision va avec ce qu’ils sont.

Encore une fois, j’ai eu un infime espoir, j’ai espéré que peut-être une opération importante et la peur de mourir de mon père juste avant ou après l’opération l’aurait fait réfléchir sur ses actes, ses paroles, ses comportements, sa façon d’être, mais pas du tout, au contraire.

Puisque selon lui, il ne faut pas qu’on s’occupe de moi aujourd’hui, il serait intéressant qu’il s’en explique, de façon à savoir qu’elles peuvent bien être les raisons pour abandonner à répétition sa fille unique depuis son enfance. Comme d’habitude. Lui qui a lui-même été abandonné, été en famille d’accueil dans laquelle il portait un autre prénom et un autre nom jusque sa majorité. Il sait ce que signifie l’abandon. Il l’a vécu dans sa chair. Il reproduit son abandon avec quelques différences à sa manière.

J’aimerais comprendre pourquoi mes parents ont choisi 2 familles maltraitantes de voisins pour me garder pendant qu’ils se réfugiaient dans leur travail en partant du lundi au samedi de 7h – 7h30 à 21h – 21h30 le soir depuis la maternelle jusque la fin du collège. 1ere famille pendant la maternelle avec des maltraitances physiques et psychologiques, la 2e pendant le collège avec agressions sexuelles, viols à répétition, manipulations, pressions psychologiques, terreurs puisque j’étais témoin de violences de la part de mon agresseur sur ses enfants en bas âge. Qu’ai-je donc bien pu faire pour ça ? Je mets l’accent sur ces 2 familles car elles ont été maltraitantes mais il n’empêche que j’ai aussi été gardé par un membre de ma famille qui habitait à proximité lorsque j’étais en primaire, et j’ai été aussi gardé et surveillé chez une ancienne secrétaire pendant le lycée. Où comment déléguer son rôle de parents à toutes les périodes de l’enfance de son unique enfant…

Mes chers parents, ces 2 personnes qui m’ont fait naître, désirée par ma mère mais pas par mon père, je l’ai appris d’une conversation avec lui par téléphone car à l’époque, dans les années 2004 à 2009 j’essayais de comprendre pourquoi toute cette souffrance en thérapie analytique puis en psychanalyse.

Dans la famille du côté de ma grand-mère maternelle, personne n’approuvait le couple, encore moins le mariage de mes parents. Ma mère a refusé à ma grand-mère de venir avec elle pour l’essayage de la robe. Le mariage s’est déroulé en très petit comité, très peu d’invités, beaucoup d’évités. Pour quelle raison ?

En remontant un peu dans le temps, mais il a fallu que j’attende l’âge de 42 ans pour l’apprendre, ma mère avait un amoureux avant de rencontrer mon père. Ils étaient ensemble à 17 ans, s’embrassaient partout dans la ville. Un jour le petit copain fit savoir à ma mère qu’il en avait assez de l’attendre (de l’attendre pour quoi ? Pour vivre ensemble avec émancipation ou pour des relations sexuelles ?) et il l’a quittée. Quelques jours plus tard, il se tuait en voiture en revenant de boîte de nuit. A l’époque la majorité était à 21 ans.

A 20 ans, ma mère perdait son père, âgé de 70 ans et a dû s’occuper des obsèques. Je suppose que ma grand-mère devait être en dépression.

Ma mère rencontrait mon père à 20 ans ou 21 ans dans une auto-école, son moniteur. Mariée à 21 ans, puis une fille, moi, à 25 ans, mon père 38 ans lorsque je suis née, 12 ans de différence entre eux. J’ai appris récemment que c’est surtout ma mère qui lui avait mis le grappin dessus, que mon père n’était pas intéressé, en tout cas pas au début. Cela signifierait-il donc que ma mère l’aurait manipulé pour arriver à ses fins, dans le but de fuir la maison familiale à tout prix, mais pour quelle raison ? La mort de son petit ami ? Le fait qu’il l’ait quittée parce que mes grand-parents veillaient trop sur elle ?

Ma mère aurait-elle choisi le 1er venu et se serait mariée avec mon père par dépit suite à son traumatisme d’avoir perdu son petit ami mort dans un accident. Mon père n’était pas très intéressé par ma mère, pourtant il s’est marié avec elle. Il ne voulait pas avoir d’enfant, pourtant je suis née.

Je suis venue au monde avec dans la famille, un premier cadavre dans le placard, le petit ami précédent décédé.

Mon père désintéressé au départ mais ayant changé d’avis, ayant donc des devoirs envers sa fille unique, est-il incapable depuis le début d’assumer et de fournir à son enfant sécurité, sécurité psychologique et affective tout au long de sa vie ? Même question pour ma mère puisque je ne suis pas née de son 1er amour ? De quel arrangement s’agissait-il entre mes 2 parents pour qu’ils aient manqué de protection à mon égard pendant mon enfance et encore aujourd’hui, pour m’avoir confiée à 2 familles ignobles maltraitantes ? Qui peut croire qu’ils n’ont rien vu, rien remarqué dans mon comportement d’enfant à l’époque ?

Mes parents ont toujours fait en sorte que je me sente « le vilain petit canard », ou d’autres fois une étrangère, soit par des non dits, soit par des paroles, soit par des actes. Je me souviens d’une après-midi où ma mère, lorsque j’avais 7 ans, me giflait à répétition pendant longtemps parce que je ne répondais pas à une question en me répétant « pourquoi tu ne me réponds pas ? ». Et toi maman, pourquoi donc tu giflais-tu ta petite fille de 7 ans alors que je n’ai pas souvenir que j’ai fait de grosses bêtises pour mériter cela, même pendant toute mon enfance.

Pendant une grande partie de mon enfance et adolescence, j’ai vécu avec la peur au ventre, des angoisses, des cauchemars, des professeurs disaient de moi que j’étais une enfant « effacée », qu’on aurait pu mettre une photo sur la table d’école à ma place, que ç’aurait été la même chose… Ces professeurs n’ont pas cherché à savoir ce que cela cachait. Avec le recul, je peux dire que je ne voulais pas exister mais être effacée par peur puisque je n’étais pas protégée, c’était ma façon de me protéger moi-même.

A 14 ans, je fuguais à plusieurs centaines de km de chez moi. Que feriez-vous si votre enfant avait fugué ? Iriez-vous le chercher une fois le lieu trouvé ou lui diriez-vous de rentrer tout seul ? J’ai dû rentrer chez moi toute seule. Mon père a quand même daigné venir me chercher jusque la gare de sa petite ville.

A 16 ans, mon père me traitait de pute pour la raison suivante : j’avais été violé par mon bourreau…

A 18 ans, je faisais savoir à mon père que je voulais déposer plainte contre mon agresseur. Celui-ci me déconseilla de le faire et il a trouvé les mots pour me convaincre d’abandonner.

Le « vilain petit canard » que j’étais n’a pas beaucoup été aidé par ses parents. Mes études, tout de suite après le bac, je suis partie de chez mes parents, avec une bourse, un boulot et une chambre louée. J’ai dû faire quelques retours. La vie avec mes parents m’étaient devenue vite encore plus insupportable. J’ai travaillé pendant toutes mes études, comme je pouvais, jusqu’à ce que je n’arrive plus rien à gérer à 25 ans, hospitalisée et sortie du déni des crimes sexuels que j’avais subis.

Cette période de multiples hospitalisations sur environ 4 ans, j’ai vu mes parents acheter le studio que je louais et j’ai dû continuer de payer un loyer, le même, en passant par agence. Ce qui signifie que j’ai payé une partie de leur appartement acheté. Comme j’étais en très mauvais état avec forte dépression réactionnelle et anxiétés, je n’étais pas souvent en capacité de faire mes propres courses ni me faire à manger. Mes parents ne m’offraient pas le gîte et le couvert, je devais payer mes repas qui étaient écrits par mon père sur un calendrier en carton dans leur « chambre d’ami » qui n’était rien d’autre qu’une pièce en bazars et sale – déjà à l’époque. Le prix à payer était de 3€ par repas que je devais payer en fin de mois. J’avais de très maigres revenus.

Vers 2003 – 2004, je ne supportais plus cet appartement, ni la proximité malsaine de mes parents qui me faisaient payer alors je squattais un lieu à l’autre bout de la région pendant des mois, le temps de trouver autre chose et de me reconstruire un peu pour retrouver des forces. J’étais en pleine procédure judiciaire contre mon bourreau pédocriminel et thérapies analytiques, extrêmement difficiles à vivre bien que nécessaires pour moi. Mes parents n’ont pas trouvé mieux que de m’abandonner pendant 5 ans jusqu’au 1er procès en 2009. Malgré les non dits, je crois qu’ils n’avaient pas apprécié que je parte, ni la thérapie familiale, ni les lettres officielles d’une assistante sociale d’hôpital pour me protéger, ni d’autres choses probablement. Ils ont estimé ne pas être d’accord donc ils étaient en conflit. Il ne fallait plus qu’ils me côtoient ni qu’ils prennent de mes nouvelles ni qu’ils donnent signe de vie. J’étais devenue pire que le vilain petit canard… pourtant, je n’ai pas été toxico, ni voleuse, ni délinquante, ni criminelle. J’étais une survivante de crimes… J’étais bannie de mes parents et de ma famille élargie.

En 2009, premier procès aux assises contre mon agresseur où nous nous retrouvons tous, mes amis, mes soutiens, mes parents convoqués, mon bourreau aussi avec sa famille et ex famille.

La présidente du tribunal avait hésité à poursuivre mes parents pour négligence envers enfants. Elle ne l’a pas fait et je pense comprendre ses raisons. Cela m’avait permis de « pardonner » à mes parents, cela leur avait permis à eux de tenter de se racheter, une seconde chance pour réparer. Quel choc quelques mois après lorsque je les ai entendu s’exprimer : ce n’était pas leur faute, ils n’avaient rien fait, ce n’était pas juste, on les culpabilisait à tort. Ils ont eu le même discours jusque 2014 lorsque je les ai côtoyés et même aidés pour diverses tâches. Leur discours aujourd’hui n’a pas changé. Je suis pour eux, la fille trop compliquée : « c’est toujours compliquée avec elle ». Même après plus de 6 ans sans se voir ni se lire ni s’entendre. Souffrir encore par leur absence, leur déni, leur rejet, leurs dysfonctionnements. A chaque fois qu’ils réapparaissent, comme ces derniers jours par intermédiaire médical, c’est choc sur choc, une souffrance supplémentaire à gérer, à lutter pour ne pas replonger ni risquer une autre hospitalisation ni des médicaments pour atténuer les douleurs psychiques et physiques, lutter contre des symptômes réactionnels envahissants… La conclusion restent toujours la même malheureusement : je souffre mais je souffre moins sans eux qu’avec eux.

Licence Creative Commons

Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 2.0 France.

Entre le verdict du 1er procès et la Cour d’Appel (procès numéro 2)

  • PROCÈS NUMÉRO UN :

Aux 5 questions qui ont été posées aux jurés : ils ont répondu oui (coupable).
L’avocat Général avait requis 10 à 12 ans de prison.
Les jurés ont décidé : 8 ans de prison ferme.

Donc enfin, la justice a reconnu que mon agresseur est coupable et que j’ai été victime.
Mon agresseur est en PRISON !!!

Maintenant il faut attendre 10 jours pour savoir s’il fait appel ou non…

J’ai encore du mal à réaliser complètement. Je me dis que les choses rentrent enfin dans l’ordre avec cette reconnaissance que j’ai bien été victime de viols de ce sale type.
Je ne suis pas euphorique non plus, mais plus légère oui.

Le lendemain du verdict, je me suis réveillée à 9h et je me suis dit : je me réveille je suis chez moi, mon agresseur lui s’est réveillé en prison. Et je me suis rendormie jusque 13h30.

Français : Intérieur de la prison de la Santé,...

Français : Intérieur de la prison de la Santé, Paris. (Photo credit: Wikipedia)

Lire la suite

Ma 2ème avocate ne me croit pas

Après avoir connu mon 1er avocat qui me ment, j’ai eu connaissance de l’adresse d’une avocate par une journaliste à qui j’avais pu témoigner pour un article. Je me disais à cette époque que les déboires seraient terminés et que je pourrais enfin demander que Justice me soit rendue. Lorsque je la rencontre, je remarque son look que je trouve décalé pour son âge et la société contemporaine, tailleur bleu de bourgeoise avec grosses perles et parfum entêtant. Je lui explique comment j’ai eu ses coordonnées, ce qui s’était passé avec mon 1er avocat et bien sûr les raisons qui me poussaient à déposer plainte, mon histoire, mon bourreau, etc.

J’étais dans un premier temps stupéfaite d’apprendre par cette avocate que l’avocat menteur en fait était un ami à elle, qu’elle déjeunait avec lui et sa femme et que donc, pour elle, c’était impossible que ce 1er avocat et sa femme aient pu faire ce qu’ils m’avaient fait (mensonge, pas de dépôt de plainte, rétention de documents). Conclusion, sans qu’elle le dise directement, pour elle, j’étais une menteuse… D’ailleurs, elle ne s’est pas gênée par la suite pour me dire, après une audition chez la juge, qu’avant cette audition, elle ne croyait pas à ce que j’avais vécu.

Après l’avoir vu 3 ou 4 fois, elle a délégué le travail à une autre avocate de son cabinet, que j’ai trouvée plus respectueuse, plus à l’écoute, moins suspicieuse, plus clean quoi !

Son cabinet s’est donc occupée de moi avec l’aide juridictionnelle (pas très motivante pour eux vu le barème qui ne leur laisse que 20€ pour eux, l’aide juridictionnelle ne rembourse pas les frais ni les heures de travail passées) pour :

– la plainte

– le classement sans suite

– la constitution de partie civile

– le non-lieu

Après avoir eu un 3ème avocat, puisque la 2eme ne voulait plus s’occuper de mon dossier, j’ai pu comparer, je peux dire que finalement, ce 2e cabinet ne s’est pas beaucoup occupé de moi, vu le nombre de rdv et d’heures passées sur mon dossier. Je crois qu’il était presque inéluctable de finir par un non-lieu !

PS : les avocat-e-s spécialisé-e-s dans les crimes sexuels et acceptant l’aide juridictionnelle ne sont pas nombreux.

Le Bourgeois Gentilhomme, the title character ...

Le Bourgeois Gentilhomme, the title character in the play by Molière. (Photo credit: Wikipedia)

Licence Creative Commons
Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 2.0 France.