L’éducation sexuelle à l’école, le nouveau miracle gouvernemental low-cost pour éradiquer les incestes et les viols des pedo sur les enfants en France

En pleine période de crises à répétition, d’inflation, de coupes budgétaires à gogo, notamment dans l’Éducation Nationale et la Santé, le gouvernement Macron a eu une nouvelle idée de communicant : l’éducation sexuelle à l’école dès le plus jeune âge.

Quelle chance de trouver des idées magiques et miraculeuse : avec quasiment zéro moyen et surtout du bénévolat, un génie est en train de faire disparaître le fléau de la pédocriminalité grâce à l’éducation sexuelle des enfants ! Dans le même temps, il éradique l’impunité générale des pédocriminels, il vide les prisons des pointeurs, diminue les dossiers des juges, il fait disparaître toutes les vidéos de pédo en ligne, il protège les enfants, notre sauveur !

Qui peut croire qu’une telle fable, l’éducation sexuelle des enfants, ne connaîtra pas de dérives ni de nouveaux traumatismes infligés à des enfants ? Combien de profs et d’intervenants ont reçu une formation d’expert en matière d’éducation sexuelle des enfants ? Avec quel moyen ? Quel budget ? Pour quelle raison éduquer des enfants à la sexualité alors que le contexte du pays est l’impunité des violeurs d’enfants, la prolifération des vidéos pédopornographiques et l’augmentation du nombre de pédo qui ne se cachent même plus ?

Le gouvernement Macron, en « éduquant » les enfants à la sexualité espère-t-il donner suffisamment de clefs aux enfants pour se protéger eux-mêmes ?

Comment peut-on créer des traumatismes chez les enfants de primaire avec des films « expliquant » les pratiques sexuelles dans le but soit-disant de les protéger contre les traumatismes des incestes ?

Une responsable d’un service jeunesse m’en a parlé après une séance de cours d’éducation sexuelle à des enfants de primaire, elle était très inquiète de ces cours et de les voir choqués, dégoutés, angoissés en venant lui parler.

Les gouvernements successifs Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron n’ont jamais eu de volonté politique de protection de l’enfance contre les prédateurs pédocriminels. Ils n’ont jamais pris en compte les travaux sérieux des experts, ni des associations. Jusqu’à présent, ils n’ont fait que créer quelques commissions, fait semblant de créer quelques lois. Mais dans les faits, aujourd’hui, ce sont 160.000 enfants victimes par an en France et l’impunité des pédocriminels et violeurs (le symbole de la protection des pédo en France en est selon moi le refus d’extradition de Polansky aux Etats-Unis pour viols sur mineur, parce que vous comprenez, il a fait des films).

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La France : la culture du viol, du déni et de la domination

En regardant le reportage de Karl Zero (datant de 2010 diffusé à l’époque sur 13e Rue), je viens de prendre conscience pourquoi, encore aujourd’hui, j’ai tant de mal avec beaucoup de choses de la vie, le travail, les relations, l’argent, la nourriture, le sommeil, mon corps…

Ce n’est pas uniquement dû aux viols, le pouvoir de mon bourreau sur moi à l’époque, qui ont été dévastateurs, c’est aussi dû à tous les adultes qui n’ont pas voulu voir ce qui se passait, qui n’ont pas entendu ni cru lorsque j’ai parlé, le fait que je n’ai pas été entendue, ni crue, ni protégée. Ma grand-mère la première à qui j’avais parlé, mes parents, ma tante, mes professeurs… Aujourd’hui je me rends compte à quel point le fait d’être entendue, crue et protégée peut avoir des effets bénéfiques pour s’en sortir à l’âge adulte, ou au contraire peut nous empêcher de vivre, de faire notre vie comme quelqu’un qu.

Même avec une thérapie, un travail de fond pendant lequel j’en ai bavé, certes j’ai appris à avoir de l’estime de moi-même, suffisamment pour survivre, continuer de vivre (comme je peux à vrai dire). Mais il reste toujours quelque chose, une espèce d’enfermement, d’impossible, d’inatteignable même avec les années qui passent.

Être restée plus de 15 ans en urgence, sans soin, sans être entendue, ni crue, ni protégée, puis évidement avec l’acquittement de mon bourreau qui peut recommencer sur des mineures de 11 à 15 ans comme moi, cela a évidement des conséquences.

Et vivre dans mon pays, La France, avec une chape de plomb d’une lourdeur étouffante au quotidien, ce pays de la culture du viol dont il est sacrément difficile de se dépêtrer tellement elle est ancrée de façon systémique et liée aux pouvoirs de la République, aux instances de la Justice qui n’en est pas une.

Si en France, nos aïeux ont été capables de faire la chasse aux nazis et à certains collabos même longtemps après la fin de la Guerre, serons-nous capables un jour de faire la chasse aux pédocriminels et de leurs complices, de leurs protecteurs où qu’ils soient, y compris dans la Police et la Justice. Serons-nous capables de faire la chasse aux marchands et créateurs de vidéos pédocriminelles pour que tout ce « joli » monde finisse à minima traduit en justice et condamnés à des peines exemplaires dans un Tribunal Populaire ?

Sortons de la culture du viol et de la domination !

Et si les partis politiques, tous les partis politiques français, ouvraient leurs dossiers sur les affaires tenues au secret des consommateurs d’enfants ? Je sais qu’il y a des dossiers, il y a des noms. Il serait grand temps que tout cela sorte au grand jour.

Et si la France était enfin condamnée à indemniser tous les survivants d’inceste et de pédocriminalité afin que nous puissions toutes et tous être « réhabilités » socialement, afin de nous construire, pour palier tout ce que nous n’avons pas pu faire, pas pu vivre ni construire ?

Et si enfin tous les noms des pédocriminels étaient rendus publics afin que nous sachions où ils vivent dans le but de protéger les enfants de leur voisinage ?

Et si les medias TV, radio, journaux cessaient enfin d’inviter les pédocriminels notoires ? N’avons-nous pas le droit qu’ils se taisent à jamais ? Combien de temps allons-nous encore supporter les provocations médiatiques de ces fumiers consommateurs d’enfants mineurs qui bénéficient d’une impunité incompréhensible ?

Tous les survivants d’inceste et de pédocriminalité, nous sommes des dommages directs de cette France là :

Nous payons encore aujourd’hui les conséquences de ces criminels notoires et de leurs complices ! Nous sommes toujours dans un pays de la culture du viol, du déni et de la domination !

Que ce massacre cesse ! Que nous puissions toutes et tous, survivants, vivre correctement et dignement ! Combien de pédocriminels et leurs complices se sont enrichis en plus de prendre leur jouissance sur notre dos ? L’Etat français, le gouvernement français, la justice française sont complices depuis des décennies. Cela suffit !

#MeToo #MetooEnfant

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Les 10 ans du blog

Quelles avancées depuis ma 1ere plainte classée sans suite ? Depuis le non-lieu ? Depuis le 1er procès ? Le 2e ? Depuis l’ouverture de ce blog en 2013 ?

Malheureusement, nous partons de si loin, que le moindre petit progrès ou le moindre espoir d’une avancée majeure donne un quasi espoir, une impression de presque déjà victoire, d’un pas de géant, alors que des propositions de Loi deviennent vraiment n’importe quoi et finissent par donner envie de jeter des pop-corn sur son écran, voire pire.

Non seulement aucune avancée probante, vraiment marquante pour la protection de l’enfance, pour les enfants victimes de pédocriminalité d’aujourd’hui mais rien en matière d’imprescriptibilité, rien pour les adultes non plus anciennes victimes, rien pour les parents protecteurs et rien non plus pour la diminution des féminicides. Les gouvernements se succèdent, les rdv ratés aussi en matière de protection des victimes aussi bien enfants que femmes.

Ce qui a progressé, c’est la libération de la parole des victimes. Et les résistances en haut lieu semblent se fissurer.

A suivre…

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Retraite à 64 ans à 629€/mois en France pour les survivant-e-s de pédocriminels ?

J’ai fait un cauchemar la nuit dernière, que nous allions tous être obligés de prendre notre retraite à 64 ans, tous, y compris les travailleurs avec emplois à pénibilités, y compris les personnes plus fragiles, et nous les + de 10 millions de survivants de viols dans l’enfance. Je me suis vue dans ce cauchemar faire une simulation sur un site internet de calcul de retraite où je toucherais 629€ net de retraite à 64 ans ! Mais non, heureusement, c’était juste un cauchemar.

La promesse au réveil d’une vie meilleure et d’une prise en compte de toutes les victimes de viol avec un Président qui a compris, un gouvernement qui prend à bras le corps toutes les actions à mener pour prendre en compte durant toute leur vie toutes les victimes, avec des formations spécifiques dans toutes les institutions afin d’éradiquer définitivement toutes les maltraitances institutionnelles, avec des prises en charge spécifiques sur tout le territoire avec des moyens humains, financiers et matériel dans tous les corps de métier, une interdiction de l’industrie pédopornographique, une refonte de la justice, des condamnations des pédocriminels passant de 1 à 99%…

J’ai même rêvé que le Garde des Sceaux était en prison avec la 1ère Dame qui n’en est pas une (je parle uniquement du « statut » de 1ere dame qui n’a rien de légal), que le Président était sorti du déni en déclenchant des enquêtes et des jugements dans les tribunaux…

Revenons à la réalité dans notre pays la France surnommée « Pédoland ». Et avec raison.

2023. L’inflation. La guerre en Ukraine qui nous emmène vers une 3e guerre mondiale. Le détricotage de tous nos droits les uns après les autres. Les prix de l’énergie qui flambent. Et toujours rien pour protéger les enfants, ni les parents protecteurs des enfants victimes, rien non plus pour les victimes depuis l’enfance, rien à l’âge adulte non plus. Non, il faut survivre, continuer de survivre comme on peut, essayer d’éviter que les institutions nous volent notre argent, se battre pour essayer de le récupérer, essayer de garder des forces pour continuer de se battre, pour survivre avec ces putains de séquelles. Toute la vie. Et avec ces connards et ces connasses payés par nos/vos impôts au gouvernement, nous ne sommes vraiment pas aidés.

L’avenir s’annonce difficile, je préfèrerais me réveiller en me disant que tout cela n’était qu’un cauchemar. Mais la réalité est la suivante, en France, nous sommes gouvernés par des pervers qui ne veulent pas protéger les enfants, ni les victimes survivantes de pédocriminels.

Aujourd’hui j’ai trouvé la force de regarder le film documentaire de Karl Zéro « 1 sur 5 » que je recommande de voir pour celles et ceux qui ne l’auraient pas déjà vu : https://youtu.be/m2BcLFbu5IA

Il y a des jours où c’est assez dur de se dire qu’on aura jamais une vie « normale », pas de vie de famille, toujours en mode « survie » depuis l’enfance – survivre psychiquement et financièrement – que l’on vit dans un pays anxiogène créant les conditions parfaites pour vivre dans l’angoisse du lendemain, entre l’inflation, les violences et la guerre. Un avenir de pauvreté, de suicides, d’enfants qui souffrent et de vieux obligés de travailler pendant leur retraite jusqu’à la mort. Quelle est donc la vision du monde de nos « élus » pour nous détruire à ce point ?

Karl Zéro a raison : il nous faut un #MetooEnfants dans notre France Pédoland et en Europe. Il nous faut prendre le pouvoir à la place des incapables et des pervers, virer ceux à l’origine du mal et leur demander des comptes avec un Tribunal Populaire pour haute trahison, complicité de crimes sur mineurs.

Nous sommes des survivants

1 sur 5

#MetooEnfants

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J’ai testé pour vous… la servitude volontaire dans l’immobilier !

L’immobilier en tant qu’agent commercial immobilier est un secteur très attractif avec des honoraires qui semblent alléchants mais à quel prix ?

On dit agent commercial immobilier, ou conseiller immobilier, ou mandataire pour ne pas dire agent immobilier car la règlementation l’interdit (un agent immobilier a un diplôme et une carte pour exercer, un conseiller a seulement le droit d’exercer grâce à la carte d’un agent diplômé). Dans les enseignes à filleuls multiples niveaux, tu vas être amené à faire du MLM (marketing de réseau).

Vous me direz mais quel rapport avec le blog Journal de Survivante ? Justement. Mes expériences ne sont pas anodines, il s’agit de ma vie d’adulte, de mes aspirations, de mes questionnements, de mes analyses avec les séquelles d’ancienne victime d’un pédocriminel condamné puis acquitté « au bénéfice du doute sur l’auteur », les conséquences dans tous les aspects et domaines de ma vie. Cette expérience est aussi à contextualiser dans l’actualité économique de la France, dans la réalité de ce que vivent une partie des survivants d’inceste et de pédocriminalité devenus adultes au 21e siècle, ayant grandi dans ce que nous avons nommé l’apologie de la « pédophilie » autour des années 2000 me semble-t-il.

Au début, on est recruté par contact sur un réseau social où l’on voit passer régulièrement des publications incitatives et attractives de type « devenez indépendants », « choisissez vos horaires de travail », « vous serez rémunérés x% », « changez de métier », « ouvert aux débutants », « compatible avec une autre activité à temps partiel », « tu aimes les challenges ? », « tu veux sortir de ta zone de confort ? » avec de belles images de communication. Logique de recrutement et de management.

En ce qui me concerne, c’est en pleine période de pandémie de Covid que j’ai été attirée par ces messages. Je m’étais dit, au pire, si ça ne fonctionne pas, j’aurais appris beaucoup de nouvelles choses dans un domaine que je ne connais absolument pas, et au mieux je pourrai gagner des honoraires confortables.

Au tout début, on ne te dit pas ce que tu dois dépenser pour avoir le droit d’exercer, personne ne chiffre, personne n’annonce la couleur concrètement, ni le parrain/marraine, ni l’enseigne, ni en formation, à toi de faire tes recherches et calculs/déductions en fonction de tes moyens financiers et intellectuels :

  • l’inscription très souvent payante chez une enseigne (abonnement mensuel), à ce paiement mensuel il faut ajouter un fort pourcentage sur les ventes pour l’enseigne, les 98% selon certains ne sont pas toujours payés comme annoncés mais plus souvent à 60-70%
  • l’inscription au Tribunal de Commerce de ton domicile
  • l’inscription à une formation de quelques heures sous forme de vidéos avec QCM (hyper facile) et remise d’attestation à la fin qui permet de valider l’inscription dans l’enseigne qu’on a choisi
  • l’inscription à la Chambre de commerce qui va te donner une autorisation d’exercer avec la carte professionnelle du patron diplômé de l’enseigne que tu as choisi
  • une assurance RCP Responsabilité Civile Professionnelle et prévoir le supplément d’assistance juridique
  • les cartes de visite
  • les flyers
  • les panneaux à vendre et recherche de biens à vendre
  • les carnets de mandats
  • les objets publicitaires que tu vas offrir pour te faire connaître, aux vendeurs et aux acheteurs rencontrés
  • le mètre laser
  • la papèterie (prévoir un budget envois postaux)
  • un sac ou cartable pour emmener dossiers, laser etc
  • avoir un ordinateur, un smartphone avec abonnement, une imprimante, un appareil photo ou un tel faisant des photos de bonne qualité
  • avoir une voiture en dehors des grandes villes et/ou un abonnement pour les transports en commun
  • avoir un bon budget essence pour les déplacements fréquents pour faire des avis de valeur gratuits (oui oui !), des visites vendeurs, des visites acquéreurs
  • avoir des vêtements nickels pour être très présentable comme les tous commerciaux (c’est une évidence mais c’est aussi à compter dans le budget)
  • un abonnement à un logiciel d’annonces pour faire de la pige téléphonique
  • une réserve d’argent d’au moins 6 mois pour pouvoir payer son loyer/crédit, toutes les charges ainsi que ce qui figure ci-dessus
  • Beaucoup de temps, un investissement à 200%…

Tout cela c’est le minimum pour pouvoir exercer comme conseiller mandataire immobilier. Si tu as tout cela, quelle facilité de devenir mandataire. La liste est non exhaustive.

A cela, on peut ajouter beaucoup d’heures de travail pendant lesquelles tu n’es pas payé, du temps pour se former régulièrement, se mettre à jour. Et si tu as de la chance de tomber sur un bon parrain, tu seras accompagné du début à la fin pour ta 1ere vente, si tu as de la chance, car ce n’est pas du tout le cas de tous les nouveaux mandataires.

Au fur et à mesure, tu découvres la réalité du terrain, tu apprends un nouveau métier avec tous les efforts et la motivation du débutant content qui s’adapte prêt à faire des sacrifices, à passer l’éponge sur les 1eres déceptions, et toutes les embuches qui se présentent comme par exemple :

  • un parrain absent ou qui t’accompagne à moitié
  • absence d’équipe et solitude alors que vous êtes sensé être soutenu par le parrain/marraine donc pas de cohésion d’équipe y compris de collègues sur le même secteur (concurrence entre commerciaux de même enseigne lorsque celui-ci est surchargé)
  • Une concurrence qui peut être très rude avec les agences ET les très nombreuses différentes enseignes de mandataires immobiliers sur le marche
  • comme tu es indépendant, même avec l’aide d’une enseigne, c’est quand même toi qui prend tous les risques puisque tu signes et fais signer des contrats avec ton nom, donc cela t’engage en cas de procédure, quid de l’enseigne ?
  • en cas de litige, tu n’es pas soutenu par ton enseigne car les frais de justice/avocats coutent trop cher : « en cas de litige, on ne vous suit pas car il y a trop peu de chance de gagner »
  • une baisse de motivation face aux nombreuses contraintes et embuches
  • le risque de manque de confiance en soi car comment se sentir légitime lorsque pas ou peu accompagné ni pas assez formé alors qu’on signe des mandats dès le départ tout en étant grand débutant (et tout en faisant en sorte de ne pas le montrer aux clients)
  • tu dois t’occuper de tout dès le début même si tu n’as aucune connaissance juridique et si tu n’as pas de formation initiale dans l’immobilier : en résumé tu bidouilles en essayant de faire en sorte que personne ne s’aperçoive de rien le temps d’acquérir un peu d’expérience
  • un système d’emprise qui finit par t’obliger à recruter des filleuls pour gagner plus d’argent si toi-même tu as du mal à joindre les deux bouts, même si au départ tu ne le souhaitais pas (tout en ne le disant pas à tes filleuls sinon tu auras du mal à recruter). Tu finis par te rendre compte que toi-même quand tu fais des ventes, tu travailles dur pour que tes parrains sur plusieurs niveaux gagnent de l’argent grâce à tes efforts. C’est comme cela que des parrains ayant plusieurs centaines de filleuls ont pu continuer de toucher des bonnes commissions même pendant les confinements du Covid
  • si tu as un ou deux autres métiers en plus, le risque c’est de ne pas pouvoir répondre à toutes les sollicitations ou de ne pas pouvoir gérer tes mandats à plein temps si tes autres activités sont saisonnières
  • certains mandataires finissent par exprimer publiquement sur les réseaux sociaux leur propre servitude volontaire en y adhérant complètement : « contrairement aux agences, je suis disponible tous les jours de la semaine, pas de vacances, je m’adapte à vos horaires, je m’occupe de vous soir et week-ends compris selon vos emplois du temps »… alors certes, travailler sans jour de repos hebdomadaire, cela finit par payer, mais à quel prix ? N’y a-t-il pas des études scientifiques qui démontrent que le corps (et l’esprit) a besoin de 2 jours de repos par semaine consécutifs pour pouvoir récupérer de sa semaine et reprendre le travail en forme et bonne santé le lundi suivant ? Combien de semaines par an les mandataires partent en vacances ? « Tu sais monsieur X, ça marche fort pour lui, il n’arrête pas, mais il est vraiment épuisé… » Comment trouver tout cela normal ? Comment oublier nos ainés qui se sont battus pour leurs droits donc nos droits aussi ?
  • en cas de maladie, vous n’avez pas d’arrêt maladie. Vos dossiers, soit vous continuez de vous en occuper malgré tout donc pour guérir ça va être plus long, soit vous trouvez un collègue qui accepte de récupérer les dossiers et de prendre le temps d’en prendre connaissance mais les honoraires sont divisés par 2 en cas de vente. A cela, une phrase toute faite des enseignes de mandataires « mieux vaut 50% que rien du tout ». Un peu facile surtout avec une moyenne de 6 ventes par an par conseiller alors que l’enseigne récupère le % complet de toutes les ventes.
  • pas de médecine du travail
  • pas de salaire ni contrat de travail digne de ce nom avec une protection du droit du travail mais un contrat d’indépendant qui ressemble plutôt à une relation de subordination dans les faits et le vécu relationnel avec l’enseigne ou les enseignes rencontrées
  • pas de syndicat pour te défendre en cas de litige avec ton enseigne (mais une assistance juridique que tu payes tous les ans), d’où d’ailleurs beaucoup de turn over, soit des démissions, soit des changements d’enseigne car si ça ne marche pas avec X, on peut essayer avec Y puis Z
  • la culpabilisation et l’infantilisation : tu fais partie d’une famille (l’enseigne X) qui te dénigrera si tu te plains ou si tu démissionnes ou si tu changes d’enseigne pour voir ailleurs si l’herbe est plus verte (elle peut l’être sur certains aspects comme la formation ou la rémunération ou les perspectives d’évolution…) mais cela n’enlève rien aux frais engagés et aux risques que tu prends en ton nom sans être défendu par l’enseigne en cas de problème
  • le basculement vers un système d’ubérisation où tu perds tous tes droits et tu participes malgré toi à celle-ci. Les agences se plaignent de l’arrivée des mandataires – et pour cause – le système casse un peu plus les droits du travailleur. Et les mandataires eux-mêmes se plaignent du refus de collaboration en partage des agences et de l’arrivée des agences low coast… Les agents immobiliers diplômés au chômage se plaignent de ne plus trouver de CDI et de devoir changer d’emploi.

Ce système fait penser aux systèmes pyramidaux « Ponzi » où tu es obligé de recruter pour gagner de l’argent. Les enseignes de mandataires rémunèrent sur plusieurs niveaux en % sur les ventes des filleuls. Si tu vois que ton parrain ne part pas en vacances, c’est qu’il a besoin de plus de filleuls car les fins de mois sont encore trop justes pour pouvoir se le permettre (trop de concurrence sur le même secteur ou secteur désert ?). Donc au final, pour que lui puissent vivre confortablement de ses activités de conseiller immobilier et partir en vacances en famille, tu vas devoir vendre plus, et pour que toi tu puisses vivre de ton activité et payer tes frais, tu devras à ton tour recruter des filleuls parce que ce n’est pas avec 6 ventes par an en moyenne que tu pourras payer toutes tes charges, tes frais professionnels, tes impôts et un peu de vacances avec ta famille.

Vous me direz, oui mais il y en qui s’en sortent très bien. Oui, il y en a. Mais à quel prix ? Faire un chiffre d’affaire à 400000€ en travaillant 7/7 et 12h à 14h par jour. Un chiffre cité en exemple dans une agence et qui correspond à ce métier. Je respecte ceux qui choisissent ce type de vie. Mais je ne veux pas passer ma vie à ne vivre que immobilier, manger, boire, dormir immobilier, ne penser qu’à cela tous les jours et n’avoir que cela dans ma vie ainsi que mes conversations. Nous avons tous d’autres aspects : vie privée, hobbies, amis, famille… Cela vaut-il le coup ?

Passer sa vie au travail, pour avoir juste de quoi payer ses charges ou faire un gros chiffre d’affaire, a des conséquences. Les « work addicts » (addiction au travail) délaissent leur famille, amis, leurs enfants, leur santé mentale et physique.

Cela m’amène à faire un lien avec mon histoire familiale. Mes parents étaient addicts au travail. Le soir, ils rentraient à 21h30 pour dîner, ils ne parlaient que de leur travail, ils n’avaient rien d’autre à raconter, rien d’autre dans leur vie, à part moi, la famille et leurs voisins. Les conséquences peuvent être désastreuses. Ils m’ont confiée à un voisin qui s’est servi de moi aussi bien pour garder ses enfants gratuitement que comme objet sexuel pour remplacer sa femme… Mes parents trop occupés n’ont rien remarqué, ni l’emprise dans laquelle mon bourreau m’avait enfermée.

Parce que oui, l’emprise est un enfermement.

Pour revenir aux mandataires immobiliers, j’ai vu une mère d’une jeune fille se vanter avec fierté de rater le concours de sa fille en musique parce que sa semaine était bien trop remplie. Tout est fait dans ce système pour être pris dans un engrenage. La moindre vente devient un exploit qu’on exhibe sur les réseaux sociaux, pourtant lorsqu’on vend on ne fait que son travail. Si cela devient un tel exploit de vendre, c’est justement parce qu’il faut énormément d’heures qu’il ne faut surtout pas compter, ni les contraintes, ni les nombreux écueils dont il ne faut pas parler. Silence, c’est une affaire qui tourne tellement bien, mais pour qui exactement ? Pour ceux qui sont en haut de l’échelle qui voient les % tomber à chaque vente. Faire du chiffre d’affaire, gagner sa vie, je suis pour, mais à quel prix ? Selon moi, pas au prix de l’ubérisation de la société, ni au prix de la perte de nos droits acquis de luttes de nos aînés dont certains en ont perdu la vie – et plus récemment un oeil, une main parce qu’ils manifestaient pour une vie meilleure.

En conclusion, chères enseignes de mandataires immobiliers, l’addition est salée, vos valeurs ne sont pas les miennes et je souhaite beaucoup de courage à mes anciens collègues pris dans l’engrenage, mais aussi aux agences qui doivent faire face à cette ubérisation et concurrence déloyale. Ceci est un témoignage vu de l’intérieur et j’exprime ici ma liberté d’expression suite à mon expérience, mon observation et l’analyse que je peux en tirer.

NB : comment se rémunère une enseigne connue ? Avec les packs mensuels + les documents et goodies de la marque + tes % sur les ventes. Un exemple : 1000 mandataires x 150€/mois = 150.000€/mois pour l’enseigne rien que pour un pack mensuel.

servitude volontaire

Sommaire

Français

Étymologie

→ voir servitude et volontaire, notion développée par La Boétie dans son Discours de la servitude volontaire, publié en latin, par fragments en 1574, puis intégralement en français en 1576, et dans lequel il cherche à comprendre pourquoi « tant d’hommes, tant de bourgs, tant de villes, tant de nations endurent quelquefois un tyran seul, qui n’a de puissance que celle qu’ils lui donnent » . Pour La Boétie, « la première raison pour laquelle les hommes servent volontairement, c’est qu’ils naissent serfs et qu’ils sont élevés comme tels. »

Locution nominale

SingulierPluriel
servitude volontaireservitudes volontaires
\sɛʁ.vi.tyd vɔ.lɔ̃.tɛʁ\

servitude volontaire \sɛʁ.vi.tyd vɔ.lɔ̃.tɛʁ\ féminin

  1. Esclavage librement consenti, du moins en apparence, état d’un être humain ou d’une collectivité se soumettant à un pouvoir plus ou moins tyrannique par cupidité, ignorance, désir d’honneurs, etc.
    • [Titre] « Le péril de la presse en Tunisie, c’est la servitude volontaire » — (Frédéric Bobin, « Le péril de la presse en Tunisie, c’est la servitude volontaire », Le Monde. Mis en ligne le 21 novembre 2018)
    • La société de surveillance, c’est aussi une histoire de servitude volontaire : personne ne vous force à faire des selfies sur Facebook en vous géolocalisant. Personne ne vous force à acheter un livre sur Amazon plutôt que d’aller vous le procurer dans une petite librairie de quartier. — (Eric Delbecque dans Les dossiers du Canard enchaîné, « #vie privée c’est terminé »)
    • La nouvelle manie de la notation, des avis, des likes, des fake news et plus récemment les élections aux États-Unis et en France ont montré comment un usage intelligent des données conditionne la victoire. Se dessine un monde où la liberté pour l’accès aux données, aux informations, à la consommation tisse une illusion qui enserre les internautes dans l’enfer de causes immédiates. C’est une nouvelle forme de servitude volontaire. — (Pascal Picq, Internet, une servitude volontaire ?, Libération. Mis en ligne le 26 novembre 2017)

Vocabulaire apparenté par le sens

  • servitude volontaire figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : esclavage.

Source : Wiktionnaire

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Effacer l’histoire de la famille jusqu’au cimetière

Depuis un an, un cousin, une cousine et moi-même sommes impuissants face à la volonté de mon cher père, cet anti-héros, de liquider une partie de la famille du cimetière.

Mais comment y arrive-t-il ? Et comment peut-il se regarder dans la glace en ayant si peu de respect pour les morts, si peu de respect aussi pour les descendants de cette partie de la famille qui n’est pas la sienne.

Je m’explique.

Ma grand-mère a été enterrée avec mon grand-père et le jeune frère de celui-ci. Ma mère est la descendante, elle a le droit de décision de renouveler ou pas la concession de la tombe familiale pour la somme de 400€ pour 30 ans ou 200€ pour 15 ans. La volonté de ma mère est de renouveler la concession pour 15 ans. Elle a plusieurs fois préparé le chèque depuis un an. Ce chèque n’est jamais arrivé car il n’a jamais été posté, mon père s’y opposant. Mais de quel droit puisqu’il s’agit de la famille du côté de ma mère ?

Mon père, lui qui n’a pas eu de famille, abandonné par sa mère à la naissance sous X, de père inconnu, ne sait pas au fond, ce que signifie être un descendant d’une famille. Mais est-ce une raison de ne pas respecter la volonté de ma mère, souffrante et devenue dépendante de surcroît ?

Une question d’argent ? Non, un héritage récent leur permettrait aisément de régler une telle facture.

Alors quelle motivation pour effacer l’histoire de ma famille et non la sienne ? S’agirait-il d’une projection de son propre abandon ? Le fait qu’il ait été sans famille ? Qu’il ait été un mari de second choix suite au décès brutal de l’amoureux de jeunesse de ma mère ? Ou parce que la famille de ma mère n’avait pas approuvé leur mariage. Pourtant ma grand-mère et ma tante l’ont bien aidé à une époque difficile.

Quels sont nos droits face à une telle situation ? A priori, seule le descendant a le droit de choisir de renouveler la concession. Si mon père a obtenu la tutelle pour ma mère, c’est donc lui qui en a le droit, au détriment des descendants de ma grand-mère et de mon grand-père. Le droit français avait-il prévu ce cas de figure ?

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Lettre de remerciement à Madame Foulon Présidente du procès aux assises du TGI de Pontoise en octobre 2009

Madame Foulon,

Je tenais à vous remercier de m’avoir respectée, d’avoir entendu et écouté, d’avoir compris, d’avoir mené les débats du procès dans le respect et l’éthique de votre métier, d’avoir compris de quoi il retournait vraiment, d’avoir pris en compte et en considération ce qui était crucial et primordial, d’avoir su mener les débats dans un soucis de vérité et de réelle justice avec les jurés, les assesseurs et le procureur de la République. Ce procès s’est passé de telle façon que j’ai pu y retrouver mon honneur et ma dignité que mon bourreau m’avait volé pendant plusieurs années de mon enfance ainsi que tous ceux qui n’avaient pas voulu voir ni entendre ni écouter ni prendre en compte, ni me protéger à l’époque des faits, ni me prendre en charge correctement dans le domaine de la santé.

Je n’y croyais tellement pas que ce soit possible que la société prenne enfin ses responsabilités, que mon bourreau rende enfin des compte à la société pour les faits de crimes qui lui étaient reprochés, après tant d’années de batailles depuis le dépôt de plainte en 2000, d’espoirs et de désillusions.

Je tiens à vous remercier de m’avoir respectée et vue telle que je suis vraiment, d’avoir oeuvré pour l’exemplarité.

Les Deux jours de procès avaient été très pénibles, difficiles à supporter principalement à cause de la présence de mon bourreau dans la même pièce et de devoir le croiser dans les couloirs du Tribunal. Mais ces épreuves en valaient vraiment la peine.

Vous, vos collègues et les Jurés, par votre respect, vous m’avez redonné confiance en la Justice, vous m’avez réconciliée avec. Pour la première fois de ma vie, j’avais pu en sortant du tribunal après le verdict, sortir la tête haute, sans avoir honte de ce que j’avais subi. Pour la première fois de ma vie, le soir même du verdict et pendant les jours qui ont suivi avant d’apprendre que mon bourreau décidait de faire appel, j’avais pu dormir d’un vrai sommeil paisible et réparateur, sans cauchemar, sans réveil nocturne, sans insomnie, en paix.

Je vous remercie de m’avoir donné la possibilité de connaître un vrai procès, une vraie justice, un vrai respect des victimes. Certains de vos collègues devraient en prendre de la graine et prendre exemple sur vous.

Tout simplement : MERCI ! Je ne vous oublierai jamais ! Vous aurez toujours ma reconnaissance ! J’espère pouvoir un jour vous remercier de vive voix.

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