Broken

You need to force me to think like you
Your distract life can’t be to the difference open
I’m broken
If you don’t want to see

There’s no comprehension
But I loved and since the beginning believed you
You’re broken
If you considere me in a bad way

How can I meet your hart
To understand me
How can I respect you
If you can’t protect me ?

Don’t blame me, don’t park me
There’s no many question from you
If you lose you
All will be broken

There’s in your head to many confusion
You hurt me all day in my skin
We’re all broken
You don’t hear our solutions

Without open hart like you are

The last way will be death

With just a dark celebration

In blood without resurection

Tic tak tic tak

No force any more to fight

No force of waiting for you

Justify in what I believe

Open the door of my prison

Give me the key

I’m fed up

I know what to do

Portrait of Galileo Galilei by Justus Susterma...

Portrait of Galileo Galilei by Justus Sustermans painted in 1636. (Photo credit: Wikipedia)

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Etude ACE : impact de votre traumatisme dans l’enfance

« ACE est l’acronyme en anglais de « Adverse Childhood Experiences » qui est traduit par l’ACE Study par « les expériences négatives de l’enfance ». Le but de l’ACE Study a été d’étudier les effets cumulatifs à long terme de traumatismes dans l’enfance et des dysfonctionnements dans la famille sur la santé et la qualité de la vie à l’âge adulte. »

Pour faire le test et voir l’impact de votre traumatisme dans l’enfance, veuillez aller sur le site de l’AIVI.

En ce qui me concerne, j’ai répondu oui à quatre question, ce qui me fait un score de 4, le score pouvant aller de 0 à 10.

L’augmentation des scores ACE augmente le risque de certaines maladies, de problèmes sociaux et émotionnels.

Petit tour d’horizon avec un score de 4, pas très réjouissant :

– Pourcentage avec des antécédents de dépression chronique : entre 50 et 60% chez les femmes, 35% chez les hommes

– Taux de prescription d’antidépresseurs pour 100 personnes par an approximativement 50 ans plus tard : 95%

– Risque de perpétrer de la violence domestique : 6% chez les femmes, 10% chez les hommes

– Prévalence de la maladie du foie (hépatite / jaunisse) : 11%

– Risque de tabagisme à l’âge adulte : 13%

– Pourcentage de déclarations de viol (maltraitance infantile à la base d’être violé plus tard) : 32%

– Pourcentage de tentatives de suicide : 19%

– Prévalence de la diminution de la performance au travail : 14% d’absentéisme, 22% sérieux problèmes financiers, 18% sérieux problèmes de performance au travail

– Pourcentage de personnes à problèmes Broncho-pneumopathie Chronique obstructive : 17%

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Panneau A19 signalant un risque de chute de pierres (France) (Photo credit: Wikipedia)

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Amnésie, divine amnésie

Mon amnésie partielle…

C’est un épisode de stress intense il y a quelques jours qui a fait ressurgir des angoisses et l’apparition d’une bribe de souvenir lorsque j’étais chez mon agresseur à 15 ans. Lorsqu’un souvenir précis est sur le point de revenir, avec des images, on ne se sent pas « dans son assiette », pas dans un état habituel. J’avais l’impression de tourner en rond chez moi, j’avais envie de pleurer sans y arriver, je ne savais pas ce qui se passait exactement et je cherchais à comprendre. Puis pendant le dîner une angoisse s’est vite transformée en début d’attaque de panique que j’ai réussie à identifier comme telle, et pu calmer avec un anxiolytique. Je communique par sms pour prévenir un ami, qui me demande si je sais pourquoi cette angoisse est apparue. J’ai répondu intérieurement : « oui, la lune ! ». [La nuit précédente c’était la pleine lune, je l’ai observée, j’avais remarqué comment elle éclairait la pièce de ma cuisine avec son rayon de lune.] C’est à ce moment précis que j’ai vu – comme si j’y étais encore : j’étais dans la chambre de mon agresseur qui dormait à côté de moi dans son lit, je ne pouvais pas dormir – comment le pourrais-je – et c’était une nuit éclairée par la pleine lune. Je n’ai pas pu fermer l’œil de la nuit. Sa fille ainée dormait dans sa chambre à l’étage du dessus de la maison, chambre dans laquelle j’aurais dû dormir cette nuit là puisque nous la partagions. Il me semble que ça devait être la première fois que je restais dans la chambre d’un homme toute une nuit, ce que je souhaite à aucun enfant, aucun-e adolescent-e. Ce marquage terrible m’empêche de pouvoir dormir la nuit, en particulier lorsque je suis chez moi, très souvent lorsque je suis ailleurs.

Suite à ce souvenir revenu, moi et mon agresseur dans sa chambre, je me suis vue visiter le rez-de-chaussée de sa maison.

Inutile de préciser que cet épisode m’a beaucoup perturbée, m’a fait pleurer, peur et fait revenir quelques séquelles qui avaient presque complètement disparu, en tout cas, étaient suffisamment atténués depuis quelques mois.

Le retour d’un souvenir, d’une image a toujours été très douloureux, aussi bien psychiquement que physiquement à la tête et au corps, à des endroits précis et différents.

[Je constate ce soir en écrivant, que je n’ai pas accès aux souvenirs exacts avec les images de la chambre de la fille ainée, ni la chambre du fils, c’est extrêmement flou, ni aucun élément de ce qui s’est passé avant, comment, ce que mon agresseur m’a dit pour que je dorme dans sa chambre avec lui ce soir là, mais il me semble – sans pourtant en être sûre – que ce soir là il n’a pas abusé de moi. Pourtant, en y réfléchissant,  ce ne serait pas logique qu’il me fasse dormir avec lui sans qu’il ne m’ait rien fait subir]

Wikipedia :

Amnésie

L’amnésie (du grec Ἀμνησία) est une perte partielle ou totale de la mémoire. État pathologique permanent ou transitoire, congénital ou acquis, il peut être d’origine organique (résultant de lésions cérébrales comme une tumeur, le syndrome de Korsakoff, un traumatisme crânien, un épisode anoxique ou ischémique, une maladie neurologique, l’absorption de certains produits ou médicaments type drogues de soumission), fonctionnel (troubles psychologiques comme le stress post-traumatique, une maladie psychiatrique) ou considéré en psychanalyse comme un mécanisme de défense contre l’anxiété ou contre l’angoisse de souvenirs douloureux.

La neuropsychologie étudie les cas de ces lésions au cerveau et les conséquences qui en découlent sur la mémoire : perte de certaines capacités, alors que d’autres restent intactes.

  • Amnésie antérograde (= amnésie de fixation) : l’amnésie antérograde porte sur les faits postérieurs à l’accident ou à la maladie qui l’a provoquée. Le sujet est dans l’incapacité de former de nouveaux souvenirs, il oublie les événements au fur et à mesure de leur déroulement. La situation est comparable à un ordinateur dont le disque dur est capable de lire toutes les données qu’il contient mais dont le mécanisme d’écriture défectueux empêche tout nouvel enregistrement d’information. Du latin anterior, placé avant. Antonyme : amnésie rétrograde, qui correspond à la perte du souvenir des événements qui ont précédé le traumatisme.
  • Amnésie rétrograde (= amnésie d’évocation) : déficit du rappel d’informations acquises avant l’épisode pathologique. Contrairement à ce qu’en laisse suggérer le cinéma, elle n’est jamais totale (la période couverte peut-être plus ou moins longue). Dans le cas de démences, une amnésie progressive s’installe en suivant un gradient de Ribot : les souvenirs les plus anciens sont généralement les mieux conservés (voir Loi de Ribot).
Two nice graffiti made by a prisoner on a butt...

Two nice graffiti made by a prisoner on a buttress of the Fontevraud Abbey, then inside the prison. A rich man, perhaps as rich as the prisoner wanted to be, and a pansy, the prisoner’s companion (pensée, in French, for pansy or thoughts). Fontrevraud-l’Abbaye, Maine-et-Loire, France. (Photo credit: Wikipedia)

(*) Amnésie, divine amnésie est tiré d’une chanson de Lou Saintagne

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Entre le verdict du 1er procès et la Cour d’Appel (procès numéro 2)

  • PROCÈS NUMÉRO UN :

Aux 5 questions qui ont été posées aux jurés : ils ont répondu oui (coupable).
L’avocat Général avait requis 10 à 12 ans de prison.
Les jurés ont décidé : 8 ans de prison ferme.

Donc enfin, la justice a reconnu que mon agresseur est coupable et que j’ai été victime.
Mon agresseur est en PRISON !!!

Maintenant il faut attendre 10 jours pour savoir s’il fait appel ou non…

J’ai encore du mal à réaliser complètement. Je me dis que les choses rentrent enfin dans l’ordre avec cette reconnaissance que j’ai bien été victime de viols de ce sale type.
Je ne suis pas euphorique non plus, mais plus légère oui.

Le lendemain du verdict, je me suis réveillée à 9h et je me suis dit : je me réveille je suis chez moi, mon agresseur lui s’est réveillé en prison. Et je me suis rendormie jusque 13h30.

Français : Intérieur de la prison de la Santé,...

Français : Intérieur de la prison de la Santé, Paris. (Photo credit: Wikipedia)

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Parler oui mais dans le vide ?

English: Part of the vault of the cloister, in...

English: Part of the vault of the cloister, inside the « Lycée Henri IV », Paris, France Français : Une partie de la voûte du cloître dans le Lycée Henri IV à Paris, France (Photo credit: Wikipedia)

La toute première personne qui aurait pu m’aider et faire en sorte que l’enfant que j’étais à 11 ans puisse être protégée, c’était ma grand-mère. Avant que le monstre commence ses saloperies sur moi, j’avais, sur un ton moqueur d’enfant, dit à ma grand-mère, qu’il me montrait une encyclopédie illustrée sur la sexualité. C’était un des signes avant que « ça commence ». Ma grand-mère n’a rien fait, rien dit. A personne. Ma grand-mère est décédée plusieurs années avant le procès. Ma tante a pu relater des paroles de ma grand-mère aux procès.

La prof de Latin et de Français de 4e et 3e avait remarqué que quelque chose n’allait pas puisque mes résultats avaient sérieusement chuté en 3e. Elle me donnait des cours de rattrapage de Latin. Elle avait cherché à savoir les raisons de mes difficultés en me posant des questions, elle avait aussi convoqué mes parents pour essayer de savoir. Cela n’avait rien donné. Je ne pouvais pas parler et mes parents n’avaient pas de réponse à lui apporter non plus. Elle n’a pas été entendue pendant l’instruction.

Lorsque mon bourreau a changé de région et que je suis revenue de ma fugue à 15 ans, je n’avais plus de contact ni physique ni oral avec lui. J’avais commencé à me confier à ma meilleure copine de 3ème redoublée mais à demi-mot, c’est en seconde que j’en ai parlé un peu plus ouvertement à ma meilleure amie du lycée. Avec le recule, je me dis que normalement, l’une et l’autre auraient pu se rendre compte de l’anormalité d’avoir eu au collège une « relation » avec un homme beaucoup plus âgé (c’est beaucoup plus tard que j’ai compris qu’il ne s’agissait pas de relation mais d’un crime). Elles auraient pu en parler à un adulte, comme l’infirmière du lycée par exemple. Mais non, silence… Ma copine F. de 3e a refusé de se déplacer pour témoigner lors du procès mais elle avait été entendue pendant l’instruction. Ma copine A.L. de seconde, lorsque je l’ai appelée après plusieurs années sans nouvelle de l’une ni de l’autre, elle m’a envoyée « sur les roses » en refusant tout témoignage. Pour elle c’était plus important de m’en vouloir parce qu’on s’était perdue de vue plutôt que d’essayer de condamner un pédophile et de faire en sorte qu’il ne recommence pas…

En 1ère, j’aimais bien la prof d’anglais Mme M. A cette époque j’écrivais un journal intime. Elle m’inspirait confiance et j’avais eu envie de lui faire lire une partie de mon journal. Après avoir lu, elle m’a dit qu’elle avait compris ce que j’avais vécu, qu’elle ne pouvait pas le garder pour elle et qu’elle en avait parlé au proviseur. J’ai été convoquée par celui-ci dans son bureau. J.T. (c’est comme cela que nous l’appelions entre nous) m’avait dit pendant cet entretien qu’il était désolé mais qu’on ne pouvait rien faire, mais par contre lorsque je rencontrerai une petite fille qui vivra la même chose, je pourrai lui venir en aide (!!!). Pas de suite donnée, pas de signalement, encore le silence… Le proviseur du Lycée de Sarcelles avait-il peur du scandale ? J.T. a refusé de témoigner. Par contre Mme M. a témoigné au deux procès.

J’ai compris un peu plus tard que toute l’équipe pédagogique devait être au courant puisque le prof de compta m’a fait comprendre qu’il était au courant un jour où il essayait de me faire la morale pour que je me remette au travail. En 1ère, j’avais laissé mes études partir à la dérive, je m’absentais souvent des cours, j’allais aux contrôles juste pour faire acte de présence et je donnais une feuille vide la plupart du temps au bout de quelques minutes pour sortir dans la cour ou aller voir l’infirmière.

L’infirmière D. était aussi au courant mais ne m’a jamais parlé ni incitée à lui parler sur ce que mon bourreau m’avait fait. Où est passé mon dossier médical ? Je n’ai jamais pu le récupérer afin de voir si quelque chose y était mentionné.

Ma gynécologue avait détecté quelque chose après un examen lorsque j’étais mineure. Elle aurait dû elle aussi agir auprès des autorités. Elle n’a rien fait. Je n’ai jamais pu récupérer mon dossier médical une fois adulte pour constituer les éléments de preuves pour le procès…

Mon médecin de famille a refusé de témoigner.

En 1ère je voyais un psy à Paris. J’étais encore mineure. Pas de signalement de fait. Mais il a témoigné par écrit, a été auditionné et a témoigné aux deux procès.

Ceremonial sword of french Commissaire de Poli...

Ceremonial sword of french Commissaire de Police (Superintendent).- Detail- (Photo credit: Wikipedia)

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