5 jours pour se pourvoir en cassation : mon mémoire qui dénonce des faits lors du déroulement du procès en appel

Le 02/02/11

Mémoire pour Pourvoi en Cassation

Affaire XXXXXXX contre XXXXXXX
Objet : demande de pourvoi en cassation

Monsieur le Procureur de la République,

Je soussignée XXXXXXXXXXXX, me permets de porter à votre connaissance les faits suivants afin de vous demander le pourvoi en cassation du procès en appel intervenu le 28 janvier 2011 au Tribunal de Nanterre dans l’affaire qui m’opposait à monsieur XXXXXXXX pour des actes de viol et de pédophilie commis sur ma personne entre l’âge de 11 et 15 ans. En effet, certains éléments du déroulement du procès me semblent constituer de graves vices de forme et d’atteintes à la dignité de ma personne :

1 – la mise en circulation parmi les jurés par les avocates de la défense de photographies lors du plaidoyer de l’avocat de la partie civile, ce qui a eu pour conséquence de distraire les jurés ;

2 – la distribution de pièces qui n’avaient pas été fourni préalablement à l’avocat de la partie civile et notamment une pièce portant fortement à ma dignité, à savoir une photographie supposée des testicules de mon agresseur, ce qui a provoqué une réaction émotionnelle forte et constitue une agression psychologique caractérisée ;

3 – Contrairement aux dispositions prévues par l’Article 325, modifié par Loi 93-1013 1993-08-24 art. 28 JORF 25 août 1993 en vigueur le 2 septembre 1993, aucune salle d’isolement n’était prévue pour les témoins qui attendaient tous ensembles en face de la salle et qui se faisaient raconter les dépositions des uns et des autres, dès qu’ils en sortaient, si bien que les témoins de la défense se sont mis à donner des versions étonnamment identiques à la barre, les uns après les autres ;

4 – Certaines versions de témoins clés avaient étrangement évolué entre le procès en 1ere instance et l’appel, ce qui tend à prouver que les versions des témoins auraient été préparé sous la dictée des avocates de la défense, ce qui constituerait donc une subordination de témoins. Par exemple, la version des faits de Anna-térésa Steier concernant une altercation avec son père : en 1ère instance elle n’avait jamais parlé du fait qu’elle aurait entendu une conversation de ses parents évoquant la question de viols ;

5 – Tout au long du procès, le Président du Jury a commis de nombreux lapsus à caractère insultant à mon égard, m’appelant par le nom de famille de mon agresseur et non par le mien. Il s’en est excusé après avoir commis cette erreur plusieurs fois de suite, mais il a recommencé aussitôt après, relayé par les avocates de la défense. Et, pour finir, ce lapsus ignoble a été commis lors du rendu du verdict d’acquittement de mon agresseur ! Ce fait constitue une grave atteinte à ma dignité. Commis tout au long des débats contradictoires, il était en outre de nature à semer la confusion et à induire en erreur les jurés, qui pouvaient penser qu’il y avait de facto à une relation familiale entre moi et mon agresseur, ce qui n’était aucunement le cas. S’ajoute le fait que, avant la plaidoirie des avocats, interrogeant des témoins, le Président a indiqué publiquement que son opinion était faite. Ce qui constitue une incroyable pression sur les jurés mais aussi le témoigne d’un étrange comportement.

6 – Pendant le procès, à l’intérieur de la salle d’audience, après la plaidoirie de l’avocat général une femme de la famille de l’accusé dans la salle d’audience m’a insultée à voix haute par le mot « salope » sans aucune intervention de la part du Président. Ce qui constitue donc une nouvelle atteinte à ma dignité sous forme de violence verbale – formellement interdite dans une salle d’audience en Cour D’assises – et contraire au respect dû au lieu de Justice.

Aux vues de l’ensemble de ces éléments, il est donc possible de constater, que ce procès en appel ne s’est pas déroulé dans des conditions réglementaires, permettant la sérénité des débats ni la manifestation de la Vérité.

L’accusé étant un homme condamné en 1ère instance pour « viols par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans », reconnu en outre coupable par la CIVI, il semble indispensable que soit remis en cause un verdict rendu après de telles conditions délétères de délibérations afin que ne soit pas acquitté ni relaxé une nouvelle fois un prédateur sexuel dont la culpabilité avait été clairement démontrée en 1ère instance qui l’avait condamné à 8 ans de prison.

C’est pourquoi, Monsieur le Procureur de la République, je vous demande de bien vouloir étudier ma demande de pourvoi en cassation de ce procès en appel indigne tant sur la forme que sur le fond d’une Cour d’Assises.

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