1) Pendant que j’étais à la barre, l’avocat de la partie adverse me pose des questions pour essayer de me déstabiliser. Il fait son travail d’avocat…
Quand il a fini de poser ses questions, une question me démange, je dis à la Présidente :
– j’ai une question à poser mais je ne sais pas si c’est opportun que je la pose.
Elle répond :
– Posez votre question.
Moi hésitante et me demandant quelles allaient être les réactions :
– Je sais que l’avocat de la partie adverse fait son travail, mais est-ce qu’il sait que son client lui ment ?
Un ami dans le public m’a dit qu’il a vu l’avocat de la partie adverse bouche bée et regardant la présidente comme pour lui dire « au secours »…
La présidente m’a répondu que c’était de l’ordre du secret professionnel entre l’avocat et son client (pour résumer).
J’avais posé cette question car je me disais en moi-même : c’est pas juste, il cherche à me déstabiliser alors que son client lui ment…
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2) Mon avocat pose une question à mon agresseur et lui répond :
– je ne pouvais pas matériellement violer cette fille, j’étais jamais chez moi, je travaillais comme un forcené, vous savez ce que c’est monsieur de travailler ?
Mon avocat (ironique) :
– non, je ne sais pas monsieur…
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3) à propos de la lettre recommandée que mes parents ont envoyé à mon agresseur après ma fugue (les dialogues ne sont sûrement pas tout à fait exacts mais en substance) :
Mon avocat dit :
– Monsieur, avez-vous pris connaissance de cette lettre ?
Lui :
– Non.
Mon avocat :
– Dans vos déclarations, vous vous contredisez et nous avons le récépissé du recommandé avec la signature de votre femme et votre signature.
Lui :
– Ce n’est pas moi qui ait lu la lettre c’est ma femme qui me l’a lue. J’avais autre chose à faire, j’étais en train de tailler ma haie !
(NO COMMENT !!!)
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4) Question de l’avocat adverse à mon experte psychologue :
– mais ne croyez-vous pas que ses déclarations peuvent être de l’ordre du fantasme ? (il parlait de moi)
L’experte psy :
– mais tout le monde a des fantasmes monsieur !!!
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5) Mon agresseur :
– elle exprime ses souffrances et c’est bien. Mais moi aussi j’ai beaucoup souffert… On m’a enlevé la rate et j’ai eu un infarctus.
La présidente :
– Mais monsieur, si vous faisiez une crise cardiaque, vous ne seriez pas là en ce moment… Vous allez bien et vous êtes ici pour les faits qui nous préoccupent !!!
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6) Perversité maximum. Le 1er jour, mon agresseur s’était habillé en costume bleu marine, genre chef d’entreprise. Et le 2ème jour, il était habillé d’un costume gris foncé mais il arborait une CRAVATE (gros nœud) d’un rose que je peux qualifier d’outrageusement « cochon » qui signait symboliquement ce que criait son inconscient et sa perversité (cravate = symbole phallique).
En conclusion sa cravate l’a cravaté et il est parti en prison avec ses santiags mais sans sa cravate de « cochon »… et il avait même pas pensé à amener un pyjama pour éventuellement dormir en prison, ce qui est extrêmement rare selon le gendarme présent pendant les 2 jours d’audience…
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